La lutte contre l’érosion côtière est une préoccupation majeure de l’Académie des Sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb) que préside le professeur Norbert Hounkonnou. Il y a quelques jours, elle a organisé dans le grand amphithéâtre de l’Institut des Sciences biomédicales appliquées (Isba) une conférence sur le thème : « défis de l’érosion côtière au Bénin : quelles solutions? ».
Concevoir une approche collaborative et multi-acteurs d’élaboration de mesures efficaces et durables ; renforcer les capacités de compréhension et d’adaptation des communautés locales à travers l’information, la sensibilisation, l’éducation ; thématisation des territoires des communes côtières ; ralentir le transit sédimentaire ; créer une Agence de gestion intégrée du littoral (AGIL) ; assurer la police du Littoral et le monitorage, la vérification des installations et le rapportage, etc. Telles sont les diverses et variées solutions que les panélistes docteur Placide Clédjo, professeur Rigobert Cocou Tossou, le docteur Yves du Penhoat, M. Philippe Zoumènou, professeur Lucien Marc Oyédé et professeur Albert N’lédji Honlonkou ont communiqué à l’auditoire lors des assises. Tour à tour, chacun d’eux a éclairé la lanterne des participants composés de cadres des ministères de l’Enseignement supérieur, du Cadre de vie et du développement durable, de la mairie de Cotonou, des membres de la société civile et autres, sur l’érosion côtière, ses causes, ses manifestations et ses conséquences.
Et ce, à travers de riches communications ayant trait au sujet sur des domaines bio-géo-physico économiques suivis de débats. S’ils accordent leurs violons sur le fait qu’il n’existe pas de solution miracle, pour gagner littéralement la lutte contre l’érosion côtière nulle part dans le monde, ils estiment tout de même que les solutions supra méritent d’être prises en considération afin de limiter les conséquences du phénomène. Le docteur Placide Clédjo, lui, a plaidé en faveur d’une synergie d’actions entre l’ANSALB et le Projet de protection à l’est de l’épi de Siafato pouvant déboucher sur de politiques efficaces. Au terme des assises, le professeur titulaire, Norbert Hounkonnou, président de l’ANSALB a exprimé sa satisfaction quant à la tenue du premier vendredi de l’Académie assurant aussi qu’une commission synthèse des panelistes se chargera de consigner les travaux dans un document.