Coton : «Les producteurs sont motivés pour faire de cette campagne, une première»

L’Association interprofessionnel du coton (Aic) et le Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche à travers le centre agricole régional pour le développement rural (Carder) ont, dans le cadre de la campagne cotonnière 2016-2016, initié une tournée de sensibilisation des producteurs.

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Les départements producteurs de l’or blanc, au nombre desquels le département des Collines, ont été sillonnés par les délégations mixtes de l’Aic et du ministère de l’agriculture. Anatole Sogbohossou est membre de la délégation qui a parcouru le département des Collines. Au terme de cette tournée marathon, l’agronome a bien voulu se confier à l’équipe de reportage. Interview.

La Nouvelle Tribune: Quel bilan faites-vous au terme de cette campagne de sensibilisation ?

Anatole Sogbohossou : Ce que je peux dire, c’est que partout où nous sommes passés, les producteurs sont mobilisés. Ils sont motivés pour faire de cette campagne, une première ; à savoir dépasser tous les objectifs atteints jusqu’à présent en matière de production cotonnière au Bénin. Et cela en tenant compte de la personnalité de celui qui est aujourd’hui le Président de la République et de son expérience dans le domaine.

Les ‘’cotonculteurs’’ ont exposé beaucoup de doléances…

Les doléances exposées par les ‘’cotonculteurs’’ sont des doléances légitimes et concernent essentiellement la mise en place à temps des intrants et la qualité des intrants qui vont leur être livrés. C’est une préoccupation légitime parce que lorsque le producteur réalise les différents travaux à temps mais qu’il ne reçoit pas les intrants il y a nécessairement un impact sur le rendement. Or ce qui fait gagner les producteurs c’est le rendement. Au cours de la campagne de sensibilisation aussi nous avons mis l’accent sur la nécessité pour eux de suivre l’itinéraire technique du coton afin d’obtenir les rendements qui leur permettront de bénéficier le plus largement possible du fruit de leurs travaux. Donc ils ont insisté sur la nécessité que ces intrants-là soient mis en place selon la quantité dont ils ont besoin et en qualité. Donc c’est la revendication qui a été exprimée un peu partout. Il y a également d’autres préoccupations concernant la commercialisation et l’évacuation de leur coton une fois que c’est produit pour que le paiement suive. Parce que c’est aussi une grande préoccupation, quand on fait le travail et que par la suite pour rentrer dans ses fonds on est obligé d’attendre des mois et des mois ce n’est pas intéressant. Ce sont donc des préoccupations qui ont été aussi soulevées. Ce sont des faiblesses du système et ces dernières ont besoin d’être relevées parce qu’il y a normalement un délai de paiement après l’évacuation qui est souvent promis. Soit disant « 3 semaines après l’évacuation du coton graine vous serez payés ». Mais dans la pratique ce délai n’est pas respecté et les producteurs ont insisté pour qu’à la fin de cette campagne pour laquelle ils espèrent une grande production, le paiement aussi suive.

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Et que comptez-vous faire face à ces doléances des producteurs ?

Nous pouvons dire que la délégation prend acte de l’engagement des producteurs et de la même façon la délégation s’est engagée au nom du gouvernement. Parce qu’il s’agit d’une représentation du Ministère de l’agriculture et de l’Association interprofessionnelle du coton. Donc c’est le partenariat public-privé qui est en train d’être promu et toutes les parties ont pris l’engagement. Nous espérons que chacune des parties respectera l’engagement pour le développement de la filière coton, pour le développement de notre agriculture et pour le développement du Bénin.

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