A l’approche de l’Euro 2016, la sécurité de la population est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le président François Hollande, qui cherche à mobiliser des moyens en faveur des pays du lac Tchad, tente aussi de trouver des solutions aux menaces qui planent sur les stades de foot.
Des stades visés ?
L’attaque du 13 novembre 2015 au Stade de France reste dans tous les esprits et inquiète les forces de l’ordre. Trois explosions ont eu lieu ce jour-là, au cours du match France-Allemagne. Le pire a peut-être été évité grâce à un contrôle de sécurité : l’un des terroristes s’est vu refuser l’entrée après une palpation. L’un des membres de sécurité a été capable de détecter sa ceinture explosive, et de le repousser avant que ce dernier ne se fasse exploser sur le parvis.
Les contrôles aux entrées resteront donc renforcés : fouilles, palpations, détecteurs de métaux et vérification des identités sont au programme.
Des simulations d’attaques sont également organisées, comme celle qui s’est tenue au stade lillois Pierre-Mauroy. Dans cette enceinte qui accueillera des matchs de l’Euro, une attaque par armes à feu et l’explosion d’une bombe chimique ont été simulées fin avril. Un bon moyen pour la police, les pompiers et les équipes spécialisées de se préparer à tous les scénarios.
Des fans-zones sous haute surveillance
24 millions d’euros ont été débloqués pour sécuriser les fans-zones, ces espaces où se rassembleront les supporters. Lieux de fête, ces terrains hors des stades permettent aux amateurs de football de se retrouver ensemble, pour rencontrer la mascotte de l’Euro, suivre le match sur écran géant, boire un verre ou parier depuis leur portable.
Plus de 8 millions de spectateurs de toutes les nationalités sont attendus. Problème : ces gros rassemblements constituent une cible de choix pour une attaque. Et les sociétés privées mobilisées pour la surveillance manquent de personnel.
Des palpations obligatoires à l’entrée et un dispositif de vidéosurveillance sont prévus, mais certaines villes doivent encore trouver un nombre important d’agents de sécurité.
Des boucliers anti-drone déployés
Si jamais un attentat n’a été commis par drone, le risque existe. Ces petits appareils en vente libre peuvent transporter des produits chimiques ou des matières explosives, puis les lâcher ou tomber sur la foule. Un risque important et difficile à anticiper.
24 centres d’entrainement et 10 stades seront sous le coup d’une interdiction aérienne. Si un drone survole la zone, il sera détecté et neutralisé. Mais comment ?
Un système permettant de détecter les drones, puis de les neutraliser grâce à un outil de brouillage des ondes, sera mis en place. Reste que ce système n’est pas parfait : comment prendre le contrôle du drone pour éviter qu’il ne s’écrase ? Les moyens technologiques en place seront-ils suffisants ?
Il reste un mois aux autorités françaises pour peaufiner leur préparation. En parallèle, l’action des forces de lutte contre Boko Haram sur le terrain continue, notamment au Nigéria, pour lutter en contre les cellules terroristes. Et les Français ne se disent pas inquiets : plus de 79% d’entre eux veulent que l’Euro soit maintenu en dépit de la menace d’attentat.
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