Bénin : Le gouvernement s’apprête à éponger 160 milliards de dette intérieure

Réuni en Conseil des ministres ordinaire ce mercredi 08 juin, le gouvernement s’est penché sur plusieurs dossiers dont une communication du ministre des Finances relative à l’avant-projet de loi des finances rectificative, pour la gestion 2016.

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Par cet avant-projet, le gouvernement de la rupture envisage de modifier le budget général de l’Etat, gestion 2016, d’un montant de 1553 milliards de fcfa, hérité du régime Yayi. L’ambition pour le président Patrice Talon et son équipe est, entre autres de conformer le budget à  «la nécessaire rationalisation des dépenses publiques», «au redimensionnement des organigrammes des ministères» et aux «orientations prioritaires du gouvernement en lien avec les besoins prioritaires exprimés par les populations », a indiqué hier le ministre d’Etat, secrétaire général à la Présidence, Pascal Koupaki.

Lors de la conférence de presse post-Conseil des ministres hebdomadaire, suite aux questions des journalistes, le ministre Koupaki s’est aussi prononcé sur la question de l’apurement de la dette intérieure. Il rassure que «très bientôt des ressources seront injectées pour apurer cette dette pour autant qu’elle est bien justifiée.» Ci-dessous ses propos sur les deux sujets.

Pascal Koukapi : « Des ressources seront bientôt injectées pour apurer  la dette intérieure»

« (…)Le ministre a présenté le rapport de la revue des dépenses dans l’ensemble des sous-secteurs de l’administration publique en liaison avec la réduction du nombre de portefeuilles ministériels, les mesures d’annulation de crédit, le redimensionnement des organigrammes des ministères, la nécessaire rationalisation des dépenses publiques, l’analyse du portefeuille des projets d’investissement, les orientations prioritaires du gouvernement en lien avec les besoins prioritaires exprimés par les populations et la prise en compte des dépassements budgétaires notés durant le premier trimestre 2016.

Quant aux prévisions de recettes budgétaires de la loi des finances rectificative, elles confirment la tendance baissière observée depuis le début de l’année. Le Président de la République a instruit, d’une part, les ministres à l’effet de participer très activement à la maitrise de la dépense publique. D’autre part, le chef de l’Etat a instruit, en particulier, le ministre des Finances à l’effet de mettre en œuvre des mesures de recouvrement des recettes. L’impact de ces mesures de recouvrement des recettes sera évalué au cours des prochains jours. Le conseil va délibérer à nouveau et conclura l’examen de l’avant-projet de loi des finances rectificative 2016 la semaine prochaine. (…)

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Il y a une dette intérieure importante, évaluée à l’époque à 160 milliards Fcfa de dépenses en instance de règlement face à une trésorerie libre d’une dizaine de milliards. Il y a un décalage important. Par conséquent, la gestion rigoureuse des finances publiques doit amener à regarder de plus près l’ensemble de ces dépenses. Ce qui a été fait maintenant par le ministre de l’économie et des finances. Vous constatez que durant le premier trimestre 2016, il y a eu un dépassement sur les crédits budgétaires d’une soixantaine de milliards. Ceci peut expliquer l’importance des arriérés. On a regardé en détail ces questions. Il faut maintenant trouver les ressources. J’ai indiqué tout à l’heure qu’il y a une tendance baissière dans l’évolution des recettes douanières en particulier. Il y a des dispositions qui sont prises par ailleurs pour les relever. Nous pouvons aussi aller sur le marché financier pour mobiliser les ressources. Les ressources doivent être mobilisées vers octobre. Mais nous avons pris les dispositions pour les mobiliser bientôt. Par conséquent, je vous rassure que la situation de la dette intérieure préoccupe le gouvernement. Il ne peut en être autrement pour des financiers. Très bientôt des ressources seront injectées pour apurer cette dette pour autant qu’elle est bien justifiée.»

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