Vieux de plusieurs décennies, le commerce illicite de produits pétroliers en provenance du Nigeria voisin, bien que rentable pour la population, à grandes conséquences négatives notamment sur l’économie nationale.
Selon un article de Henri Doutétien publié dans le journal La Croix en 2012, cette activité illégale fait perdre aux caisses de l’Etat près de 20 milliards FCFA. Cependant, les différentes stratégies de lutte contre l’essence de contrebande dite « kpayo » des régimes qui se sont succédés à la tête de l’Etat béninois depuis bientôt deux décennies, notamment la répression, se sont avérés inefficaces. Les tentatives de reconversion des revendeurs de l’or noir sur le marché informel du défunt régime du président Boni Yayi ont échoué. Et le commerce illicite de produits pétroliers prospère encore.
Changer de fusil d’épaule
Arrivé à la tête de l’Etat béninois, le président Patrice Talon entend lui mettre fin à ce trafic illicite. Et sa stratégie d’approche est bien différente. Face aux députés ce mardi 21 juin lors du vote du budget de l’Etat, gestion 2014, le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, a clairement laissé entendre que contre le « kpayo », essence de contrebande, que « la répression n’est pas la meilleure formule ». Selon l’argentier national, le gouvernement du président Patrice Athanase Guillaume Talon, travaille sur une stratégie de lutte basée sur deux axes : le différentiel entre le prix au niveau des stations et dans l’informel et la construction de stations services pour réduire le manque criard de stations services sur l’ensemble du territoire national. le ministre Wadagni annonce très bientôt une taxation des stations services du secteur informel.
« On ira vers les taxes », a en effet fait savoir Romuald Wadagni.
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