Au nombre des cinq points inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière d’hier à l’Assemblée nationale, figure l’examen du rapport relatif au financement du projet de réduction des pertes d’eau et d’amélioration de la viabilité des systèmes d’alimentation en eau potable (Aep) de Cotonou, Porto-Novo et leurs agglomérations (décret N° 2015-655 du 31 décembre 2015).
Cet accord a pour but d’optimiser les services à Cotonou, Porto-Novo et leurs agglomérations et faciliter une croissance inclusive. De façon spécifique, ce projet vise à réduire l’eau facturée de 26% en 2014 à 20% en 2020 et contribuer à l’amélioration de la performance opérationnelle et financière de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), renforcer la viabilité et la durabilité des services fournis.
Le coût global du projet est estimé à 5 milliards 584 millions 558 milles 720 Fcfa, financé par la BAD à travers le Fonds spécial du Nigéria (Fsn) à hauteur de 5 milliards 046 millions 288 milles Fcfa et la Soneb pour un montant de 538 millions 270 mille 720 fcfa, avec une durée de remboursement de 27 ans dont 07 ans de différé.
Plusieurs observations ont été faites par les députés, surtout par rapport à la gestion qui se fait de l’eau dans le pays. « Comment une société peut se dire de norme ISO et les populations vivent ce calvaire là. Nous avons du travail et je dis que le problème de la conscience s’impose. Si la Soneb doit rester dans cette situation, je pense qu’il faut revoir le système » a déploré l’honorable Gildas Agonkan.
Il sera appuyé dans ses propos par le député Nazaire Sado qui enfonça davantage le clou « Ce que nous vivons, c’est plutôt un problème de gestion. Il vaut mieux s’investir dans la restructuration de la Soneb et les problèmes que nous avons aujourd’hui seront éradiqués. Je propose que le système de facturation soit externalisé. Il faut simplement la privatiser pour que les populations puissent en bénéficier » a-t-il indiqué.
Des cas de régions où l’eau potable est quasi inexistante ont été cités. Pour l’honorable Orden Alladatin, à Abomey, il n’y a pas eu d’eau potable durant une semaine.
« Il faut avoir désormais un plan qui sera voté au parlement. C’est une question de souveraineté que nous devons régler » suggère t-il.
Quant au premier vice-président de l’Assemblée nationale, Eric Houndété, il fera deux observations relatives d’uen part à la limitation des pertes de 26 à 20 et aussi par rapport à cette ambition réductrice développée dans le rapport. Dans ces éléments de réponses, le ministre Jean-Claude Houssou, a clarifié les zones d’ombre des députés. Signalons que le projet de loi a été adopté à l’unanimité des députés présents