Suppression des subventions dans le coton : Talon économise 40 milliards au trésor

Plus de subventions de l’Etat pour la filière coton. Ainsi en a décidé le gouvernement lors de son dernier conseil des ministres tenu hier. Cette décision qui est une promesse de campagne de Patrice Talon permettra au gouvernement de faire une économie de 40,3 milliards sur la seule campagne 2016-2017.

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Désormais, les fonctions critiques seront prises en charge par les égreneurs. L’Etat se désengage progressivement de la filière coton. Au cours du conseil des ministres tenu hier mercredi 15 juin, le gouvernement a pris la sage décision de mettre fin aux subventions qui ont englouti des milliards à l’Etat béninois. L’Etat retourne à son rôle régalien dans la filière qui est d’organiser la filière et d’échanger avec les acteurs. Mais cette décision n’a pas été prise uniquement en conseil des ministres. Pour y arriver, le gouvernement a fortement négocié avec les égreneurs qui ont accepté de prendre en charge les fonctions critiques. Cette première décision montre aussi bien le leadership du président Talon que sa maîtrise de la filière.

Lors de la campagne pour l’élection présidentielle, il avait promis redonner à la filière ses lettres de noblesse et lui permettre de redevenir une pourvoyeuse de devise pour l’Etat. Ceci n’a pas été le cas ces dernières années. Lors des campagnes 2012-2013, 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016, le gouvernement a injecté successivement 17,2 milliards, 23 milliards, 63 milliards et 38 milliards dans la filière. Ce qui fait, au total, 141,1 milliards en quatre ans. Désormais, c’est fini. Cette décision permettra au contraire à l’Etat de gagner 40,3 milliards sur la seule campagne 2016-2017. Cette économie a été réalisée par le gouvernement en revenant aux réalités des prix. Le prix du coton graine à l’international est de 205F/kg alors que le gouvernement Yayi l’a fixé à 260F/kg. Idem pour le coup de l’engrais qui est à 371F/kg alors que le même gouvernement l’a diminué à 240F/kg pour aider les producteurs. Enfin, la réparation des pistes, la recherche dans la filière et la gestion des fonctions critiques qui s’élèvent à 10F/kg

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