Incident phare de la semaine, les déclarations du préfet Modeste Toboula ne sont pas du goût du syndicaliste Laurent Mètognon qui a déploré le silence du gouvernement de la rupture et son chef, le Président Patrice Talon. Invité sur l’émission le Grand Rendez-vous de la radio Soleil Fm ce dimanche 31 août, le Secrétaire général de la Fesyntra-finance a condamné les déclarations du préfet Toboula justifiant la répression de la marche des étudiants mardi dernier par le souci de protéger des lignes rouges à ne pas dépasser.
Les étudiants exprimant leur mécontentement au sujet de la suppression des sessions uniques à l’Université d’Abomey Calavi avaient été pris à partie par les forces de l’ordre. Pour le préfet, les étudiants ont subi cette répression parce que ceux-ci voulaient traverser une zone qu’il considère comme rouge. Indigné par cette explication du préfet, le syndicaliste juge que c’est un début de dictature.
« On est rentré dans la dictature » a déclaré Laurent Mètognon expliquant que c’est ainsi que ça commence petitement.
Au-delà du préfet, il estime que le silence du gouvernement à propos de ces explications est coupable. « Le préfet a agi avec le soutien de quelqu’un sinon, celui qui l’a nommé aurait réagi dès le lendemain » a souligné le syndicaliste appuyé sur par un second invité, qui ne comprend pas comment on peut « tirer sur des gens à mains nues ». Laurent Mètognon a rappelé à ce sujet qu’antérieurement des marches sont passées devant le domicile de l’ex-Président Boni Yayi sans être réprimées. « On est passé deux fois devant la maison de Yayi en 2015. Qui a tiré sur quelqu’un ? » a-t-il demandé exigeant le respect des libertés d’expression et de manifestation pacifique.
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