La déclaration du patrimoine à l’entrée et à la fin de sa fonction est au Bénin une exigence pour le chef de l’Etat ainsi que ses ministres. En effet, conformément à l’article 52 alinéa de la Constitution du 11 décembre 1990, le chef de l’Etat et les membres du gouvernement, « sont tenus, lors de leur entrée en fonction et à la fin de celle-ci, de faire sur l’honneur une déclaration écrite de tous leurs biens et patrimoine adressée à la Chambre des Comptes de la Cour suprême ».
Cette exigence constitutionnelle est très peu respectée par les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête de l’Etat béninois. Si l’ancien régime du président Thomas Boni Yayi s’est souvent illustré comme un mauvais élève, le nouveau régime installé le 6 avril dernier n’est pas non plus un meilleur disciple en matière de respect de cette exigence.
C’est en tout cas, ce qu’il convient de dire après les révelations du Rapporteur de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), Agapit Napoléon Maforikan. Au détour d’un point de presse qu’il a animé dans l’après-midi de ce mardi 5 juillet 2016 sur la tenue à Cotonou de la troisième assemblée générale du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO), le Rapporteur Maforikan a en effet expliqué que jusqu’au 17 mai dernier, seuls quatre (04) membres de l’actuel gouvernement avaient accompli cette formalité constitutionnelle.
Selon Agapit Maforikan, l’ANLC a, après ce triste constat rencontré le ministre d’Etat, Secrétaire général à la Présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki. L’autorité ministérielle a promis de rappeler à l’ordre ses collègues qui ne se sont pas encore acquittés de cette tâche constitutionnelle.
L’Autorité nationale de lutte contre la corruption quant à elle accorde un délai au gouvernement pour se conformer à cette exigence. Au-delà, l’institution publiera la liste des membres indélicats.
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