Les importateurs de produits congelés au Bénin sont en colère. Notamment contre le président du Patronat béninois, Sébastien Germain Ajavon. Ce jeudi 21 juillet 2016, ces importateurs de produits congelés sont descendus avec leurs camions frigorifiques dans les rues de Cotonou, la capitale économique du pays, pour manifester leur colère.
Les marcheurs sont remontés contre le président des patrons béninois car ce dernier serait entrain de les asphyxier. Et ce, à travers une mainmise du patron du groupe Cajaf-Comon sur le secteur. A en croire les manifestants, cette mainmise de Sébastien Germain Ajavon qui n’est ni plus ou ni moins un monopole serait entrain de les conduire droit à la ruine, donc au chômage avec les employés (plus de 3000 employés).
Au secours président Talon
Les importateurs de produits regroupés en association sont convaincus qu’ils se retrouveraient à la rue si rien n’est fait pour freiner les ardeurs du patron du groupe Cajaf-Comon. Raison pour laquelle tout au long de leur trajet (Place de l’Etoile Rouge-Trésor public), tout en scandant des slogans hostiles au roi de la volaille au Bénin, ils ont appelé le président Talon au secours. « Président Talon, sauvez-nous des griffes de Ajavon Sébastien », pouvait-on lire sur certaines banderoles gardées par les marcheurs qui demandent la fin de la situation de monopole du président du patronat sur le secteur des produits congelés.
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Talon dans une position inconfortable
Cet appel des importateurs de produits congelés met dans une posture inconfortable le numéro 1 des béninois. Il est en effet un secret de polichinelle que le président Patrice Talon a accédé au pouvoir de la dernière élection présidentielle de mars avec l’aide du roi de la volaille, Sébastien Germain Ajavon. Arrivé troisième avec 23,03% des suffrages exprimés derrière le premier ministre Lionel Zinsou (28,44%) et Patrice Talon (24,80%), Sébastien Germain Ajavon avait en effet appelé ses sympathisants à reporter leurs voix sur le candidat de la Rupture et du Nouveau départ. Ainsi, sorti vainqueur avec plus de 65% des suffrages, le Président Patrice Talon se trouve comme pris dans un étau dans ce dossier dans lequel son allié est accusé par ses compatriotes.
