Rétablissement accord cadre Etat-AIC : « c’est grave », selon l’ancien DC du ministère de l’Agriculture

Suspendu en 2012 par l’ancien régime du Président Boni Yayi, l’accord cadre entre l’Etat et l’Association interprofessionnelle du coton (AIC) a été rétabli par le régime de la Rupture et du Nouveau départ. Et ce, dès les premiers conseils des ministres, précisément lors du deuxième conseil des ministres tenu le 28 avril 2016.

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Ancien directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, l’Elevage et la pêche pendant huit années et membre de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Idrissou Yacoubou Touré, lors de la sortie médiatique de l’ancienne alliance au pouvoir ce mercredi, est revenu le rétablissement de l’accord cadre.  L’ancien DC du Ministère de l’Agriculture juge très « grave » la décision de rétablissement de l’accord cadre entre l’Etat et l’AIC sans une révision préalable des textes.

« L’AIC a repris du service sans que l’accord cadre ait fait l’objet d’une révision. C’est grave », a en effet déclaré Idrissou Yacoubou Touré. L’ancien DC rappelle au passage que l’accord cadre avait été suspendu du fait d’une situation incompréhensible.

« L’AIC a géré la filière jusqu’en 2012-2013. Nous avons eu des résultats. Le meilleur résultat que nous avons pu avoir, c’est 174.000 tonnes.  C’est à partir de ce moment que l’incident s’est déclaré. Parce qu’à l’époque, nous nous attendions à 240.000 tonnes au moins. Ce résultat nous a amenés à nous interroger », a expliqué l’ancien DC Touré qui se souvient qu’ « à l’époque, il avait été demandé relecture rapide de l’accord cadre entre l’Etat et l’Aic » sans succès.

Les mêmes causes devant produire les mêmes effets, Idrissou Yacoubou Touré craint en effet qu’on retombe dans la même situation que celle de 2012. Aussi, pense-t-il que la suppression des subventions tire la filière coton vers le bas. Car, le DC affirme ne connaître aucun pays où le coton ne soit subventionné, la subvention est l’une des réformes faites par l’ancien régime pour galvaniser les producteurs et accroître la production.

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