Bénin : les FCBE se prononcent enfin sur la gouvernance du régime Talon

L’omerta enfin rompu. Longtemps attendu, le point de vue de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), l’ancienne alliance au pouvoir, sur la gouvernance du pays depuis avril 2016 est enfin connu.

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A la faveur d’une sortie médiatique ce mercredi 17 août 2016, au palais des congrès à Cotonou, la coordination de l’alliance qui a oeuvré pour la réélection l’ancien président Boni Yayi en 2011, est sortie de mutisme pour se prononcer sur la gestion de l’Etat depuis le 6 avril 2016.  Dans les propos liminaires qu’il a prononcés lors de la conférence de presse, Eugène Azatassou, Coordonnateur de l’alliance, a clairement fait savoir que la gouvernance du régime de la Rupture et du Nouveau départ est loin de rassurer les Béninois. Mieux, le Coordonnateur Azatassou a indiqué que la vision du chantre du Nouveau départ, au lieu de conduire au développement souhaité par tous, va plutôt conduire le pays tout droit vers sa perte.

« L’orientation politique, économique et sociale du pouvoir du nouveau départ est lourde de conséquences néfastes pour le pays et va appauvrir davantage nos populations et mettre en cause les libertés démocratiques chèrement acquises à la conférence nationale des forces vives de février 1990 », a déclaré Eugène Azatassou.

Se basant sur l’interview que le chef de l’Etat a accordée au quotidien français, Le Monde, interview dans laquelle le numéro 1 Béninois disait que tout ce qu’il fait, c’est en pensant d’abord à lui-même, l’ancien directeur du cabinet civile du Président Yayi, en déduit donc « qu’en toute chose, il- le Président Talon- ne pense d’abord qu’à lui, et toute autre considération, ne vient qu’après ».  Cette vision, à en croire Eugène Azatassou, implique peu de place pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations. Et  elle se traduit, entre autres, par « l’acharnement contre la vision qui a prévalu dans notre pays de 2006 à 2016 et qui était plus portée sur l’intérêt général  et la justice sociale avec certainement des imperfections qu’il faudra cerner et corriger dans la transparence et l’équité, l’investissement prioritairement dans les secteurs où l’état avait eu des conflits avec le secteur privé et la répression brutale sur les mouvements protestataires découlant de la gouvernance actuelle ».

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