Insécurité au Bénin: Un tableau sombre peint par une mère de famille

L’insécurité peut être définie comme l’inquiétude qui résulte du manque de sécurité et de l’éventualité d’un danger réel ou imaginé. C’est l’ensemble des menaces physiques, morales, économiques, sociales, politiques, environnementales et culturelles rencontrées dans la vie quotidienne et qui font que la sûreté physique et la tranquillité ne sont plus assurées.

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Le Bénin devient progressivement une terre de grande criminalité même si cette dynamique est en dents de scie. La fréquence et l’ampleur des braquages ou autres actes de violence s’amplifient.

Les cibles qui en font souvent les frais sont les banques, les supermarchés, les grands commerçants, les cambistes, les habitants des quartiers de riches, les détenteurs des moyens de déplacement de haute gamme.

Chaque fois que je sors ou que les enfants sortent, je suis habitée par un manque de tranquillité d’esprit. Je me demande si je ne serai pas attaquée ou si je ne vais pas tombé dans un champ de violence dirigée contre autrui.

Les facteurs d’insécurité que je note en discutant avec mes amis ou mes voisins sont souvent : la délinquance, le chômage, l’instabilité économique, l’arbitraire juridique, le déficit de solidarité etc.

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L’insécurité est une réalité complexe. Pour venir à bout du phénomène, tout le monde convient qu’il faut en attaquer les causes. On distingue notamment des causes sociales, économiques, institutionnelles.

Elles ont pour nom :

-fragilité ou faible assimilation de l’éduction familiale, quasi inexistence de réseaux d’intégration sociale, élargissement révoltant de la facture sociale, fréquentation de vidéoclubs peu recommandables

– rareté des perspectives professionnelles, chômage, insuffisance de repères économiques,

-qualité du système d’éducation en lien avec les perspectives économiques ou de développement; inadaptation du système de justice en général, de justice criminelle en particulier ; insuffisance ou inadéquation des moyens ; perception d’abandon de la population par les pouvoirs publics ; complicité directe ou indirecte de membres de force de l’ordre avec des réseaux de gangs;

Comment faire face à un problème si complexe?

Certes je ne suis pas spécialiste, mais je peux poser des questions qui vont aiguiser l’intelligence des spécialisâtes en même temps que ces questions leur permettront d’aborder le phénomène de façon holistique et structurante. Il ne faudra pas surtout aller sur le chemin des solutions de façade, des solutions juste pour se faire une promotion ou des solutions limitées à son mandat électif. Les solutions qu’on observe en ce moment sont justes dissuasives.

Comme questions la situation, je me demande :

-Comment s’assure-t-on de la qualité des enseignements maternels, primaires, secondaires, universitaires, notamment dans les universités privées?

-Quelle est la qualité du lien entre formation et emploi?

-Quelle est la vitesse ou la variabilité de l’amélioration des potentialités de création de la richesse pour le développement?

-Quelle est la qualité du système de formation des agents de sécurité?

-Quel est la pertinence du dispositif de sélection des apprenants, futurs agents de sécurité?

-Quelle est la qualité des formateurs des futurs agents de sécurité ainsi que la pertinence du dispositif de leur sélection?

-Quelle est la qualité du dispositif de sécurité au niveau de chaque corps pour venir en appui aux populations?

-Quel est la qualité du système de motivation des agents performants ? Les plus faibles sont-ils rassurés d’être traités de manière impartiale?

– Comment traite-t-on les agents complices des milieux de gangs?

-Existe-t-il un espace de synergie ou de concertation des différents corps de sécurité (police nationale, gendarmerie, police municipale etc) et quel en est le niveau d’efficacité et d’efficience?

-Comment est organisé le dispositif de renseignements par corps et quel en est le niveau d’efficacité etd’efficience?

-les dispositifs de renseignement sont-ils intégrés ? Si oui quelle est la qualité de cette intégration?

-Quel est le dispositif pour éduquer les populations afin qu’elles ne créent pas des risques ou qu’elles ne s’exposent pas aux risques?

– Comment associe-t-on les populations à la question de sécurité ?

-Comment associe t’on les chefs quartiers ou les chefs villages aux questions de sécurité étant donné que les brigands dorment quelque part?

-Comment fait-on le suivi de la qualité de l’enregistrement des voyageurs dans les hôtels?

-Quel est le mécanisme pour avoir la complicité constructive des populations afin de mieux lutter contre l’insécurité?

-S’il y a braquage ou attaque à un endroit quelconque, quel est le mécanisme mis à disposition des populations pour donner l’alerte aux compagnies ou aux services de police les plus proches?

-Quel est la qualité du dispositif de communication mis en place entre les différentes forces pour que les braqueurs ne puissent s’échapper?

-Quel est le plan d’installation de caméras en ville?

Quelle est la qualité des relations entre les services de sécurité et les maires et même les populations pour la cartographie et la reconnaissance des logements et des services en cas de situation?

-Quelle est la qualité du système d’immatriculation des moyens roulants?

-Quelle est la qualité des relations entre les services de sécurité et les instituions de GSM?

-Quelles sont les précautions prises pour éviter l’impunité, même en cas d’interférence des parents ou amis?

-Quelle est la qualité du dispositif de suivi sur les différents aspects ci-dessus abordés?

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