Bénin/Maladie du charbon: La Fao apporte son expertise au gouvernement pour la riposte

En vue d’aider à préparer la riposte contre la maladie du charbon bactéridien, cause de décès d’hommes et d’animaux dans le Nord-Bénin, une mission d’experts venus du Centre de gestion des crises en santé animale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a séjourné au Bénin du 15 au 19 août dernier.

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Maladie bactérienne infectieuse et contagieuse des herbivores très mortelle pour les hommes et les animaux, le charbon sévit dans la partie nord du Bénin. Selon des sources, cette maladie a déjà occasionné des morts d’hommes et d’animaux dans les communes de Boukoumbé, Tanguiéta et environs. Pour contrer cette zoonose, le gouvernement béninois a sollicité l’expertise de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (Fao) qui a répondu par l’affirmative. Cela, en diligentant une mission d’experts venus du centre de gestion des crises en santé animale de la Fao qui a séjourné sur le territoire béninois du 15 au 19 août dernier. Durant la période, la mission conduite par l’experte en préparation et réponse aux urgences, Clarisse Ingabiré, a travaillé d’arrache-pied avec en point de mire l’atteinte des objectifs à elle assignés. Lesquels objectifs se résument entre autres, en l’évaluation de la situation et les facteurs de risque épidémiologiques relatifs aux mortalités dues au charbon bactéridien, en la fourniture d’une assistance au Gouvernement béninois en vue du développement et la mise en œuvre rapide d’une riposte  à la maladie et en l’examen des activités de surveillance passées et en cours ainsi que les mesures de contrôle mises en œuvre dans le pays. L’experte Clarisse Ingabiré et son équipe, au terme de leur mission, devraient faire des propositions techniques de communication de risque et des messages clés à adopter et à fournir une assistance au Gouvernement du Bénin aux fins de développer/améliorer un plan d’urgence et une stratégie pour la mobilisation des ressources et sensibiliser les donateurs dans la perspective d’un programme de contrôle à long terme.

Mission fructueuse

En vue de l’atteinte de ces objectifs, la mission a effectué plusieurs descentes sur le terrain. Ces dernières leur ont permis d’échanger avec des éleveurs de la commune de Boukoumbé, les responsables du  laboratoire de Parakou, le médecin coordonnateur de la Zone sanitaire Boukoumbé, Tanguiéta et Toukountouna, le coordonnateur du projet de lutte contre le charbon bactéridien financé par l’Union économique et monétaire ouest-africain, les agents de la Mairie de Boukoumbé, le bureau de l’Ordre national des Médecins vétérinaires du Bénin. Ces visites de terrain, échanges, focus groupes, briefings et débriefings, ont permis à l’équipe d’expert de la Fao de très rapidement évaluer et documenter la situation épidémiologique actuelle du charbon bactéridien en République du Bénin. La mission a également pu ressortir les éléments à prendre en compte pour renforcer la prévention et le contrôle de la maladie en République du Bénin (types de surveillance, formation des services vétérinaires, sensibilisation des éleveurs, partenariat public-privé…). Aussi, la mission a-t-elle permis d’évaluer les besoins urgents et à moyen terme pour la réalisation de mesures de contrôle et de prévention du charbon bactéridien en République du Bénin. Dans l’introduction qu’il a faite lors de la séance de restitution de la mission aux cadres du ministère de l’Agriculture, Dr Tiémoko Yo, représentant résident de la Fao,  a également expliqué que la mission a pu « formuler des propositions techniques pour un suivi à court et moyen termes des mesures de contrôle et de prévention envisageables et supporter leur application dans le pays au regard de la situation épidémiologique actuelle ».  

Au terme de ses travaux, la mission a également fait des propositions. Entre autres, l’équipe d’experts conduite par Clarisse Ingabiré a recommandé au gouvernement béninois de conduire des investigations plus poussées sur les cas probables de maladie de charbon à Tanguiéta, de mobiliser les ressources nécessaires pour réussir la campagne de vaccination prochaine en gardant à l’esprit qu’il est primordial de faire les vaccinations au moins un moins avant les premières pluies et de développer et de mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre le charbon bactéridien qui devrait contenir le plan d’urgence et les Procédures opérationnelles standardisées (POS).

Préoccupé par la situation, le gouvernement s’est montré très réceptif aux propositions de la mission. Par  la voix de la directrice de cabinet du ministre de l’agriculture, Françoise  Komlan Assogba, représentante du ministre empêché, a en effet promis prendre en compte les propositions à lui faites

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