Presqu’orphelins depuis le démarrage de la crise à l’Université d’Abomey-Calavi après l’exclusion de vingt-et-un étudiants pour une période de cinq ans et l’invalidation de l’année académique 2015-2016 à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’UAC, les étudiants obtiennent du soutien.
Ce soutien émane du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES). Invité ce dimanche 14 août 2016 sur la télévision nationale pour un débat sur la crise à l’Université avec le premier Vice-recteur, le Secrétaire général du SYNARES, Professeur Fulgence Afouda, a en effet pris le parti des étudiants. Le syndicaliste pour qui, c’est « une bizarrerie » que le règlement pédagogique de la FLASH interdise l’organisation d’une session de rattrapage au profit des étudiants, trouve en effet « injuste et disproportionnée » la décision d’exclusion de vingt-et-un étudiants de la FLASH prise par le conseil pédagogique de ladite faculté érigé en conseil de discipline. Mieux, selon Professeur Afouda, cette décision ne respecte pas les textes en la matière. Car, a expliqué l’enseignant au département de géographie, les étudiants n’ont pas été écoutés sur les faits et « jusqu’à aujourd’hui, la notification ne leur a pas été faite ». Le syndicaliste trouve même qu’il y a une volonté délibérée des autorités décanales, sous le regard complaisant du rectorat, de conduire à ces différentes décisions extrêmes. En effet, pour lui, si tant est que les autorités rectorales avaient obtenu depuis juin, l’organisation d’une session de rachat au profit des étudiants, pourquoi ne pas leur avoir annoncé que ce qu’ils réclament leur a été accordé et on les menace à travers un moratoire daté du 4 juillet. Le Sg du SYNARES trouve également bizarre que la décision d’exclusion des étudiants n’ait pas été abordée lors du Codir tenu le 27 juillet alors qu’elle avait été prise déjà la veille. A en croire Professeur Fulgence Afouda, il y aurait même des innocents dans la liste des vingt-et-un étudiants exclus, notamment un étudiant qui était à Lokossa en stage au moment des faits mais qui a été sanctionné. L’invalidation de l’année académique, une décision « excessive »
S’agissant de l’invalidation de l’année académique 2015-2016 à la FLASH, l’invité de notre confrère de la télévision nationale pense également que c’est une décision « excessive » même s’il reconnaît que l’effectif pléthorique des étudiants est épuisant pour les enseignants de la FLASH. Raison pour laquelle, il appelle les autorités rectorales et décanales à revoir leurs positions.
Il faut souligner que cette ligne de défense du Professeur Afouda n’a pas du tout été partagée par le premier Vice-recteur. Pour Professeur maxime da Cruz, en effet, il n’y a pas à prendre la défense des étudiants qui « savent ce qu’on leur reproche ». Est-ce que les étudiants ont été informés de ce qu’il serait organisé à leur intention une session de « rachat » ? Le Vice-recteur da Cruz jure que si.
« Le Recteur les a appelés pour les informer », a indiqué la deuxième autorité de l’UAC qui souligne que le problème c’est que les étudiants ont été divisés sur la proposition qui leur a été faite par les autorités.
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