Valentin Djénontin sur les réformes politiques et institutionnelles : « Pour nous, c’est non »

Le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, a des soucis à se faire quant à ses réformes politiques et institutionnelles, notamment en ce qui concerne le mandat présidentiel unique. Il ne peut en effet pas compter sur l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), alliance proche de l’ancien président de la République, Dr Thomas Boni Yayi.

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Dans un entretien qu’il a accordé en fin de semaine dernière à  Radio Hémicycle, le député Valentin Djènontin, membre de l’alliance FCBE a clairement marqué l’opposition de l’ancienne alliance au pouvoir quant à la réforme du mandat unique. « Pour nous c’est non », a déclaré l’élu de la 6ème circonscription électorale qui trouve d’ailleurs « bizarre » la méthodologie en ce qui concerne le projet de révision de la constitution du Président Talon. Et la bizarrerie, selon le député cauris vert, réside non seulement dans la composition et l’effectif de la commission technique mise sur pied par le chef de l’Etat que dans  la suite de la procédure envisagée par le numéro 1 des Béninois.

Pour rappel, la commission était composée de 35 techniciens du droit et acteurs politiques. « Cet effectif ne pouvait pas permettre de faire un travail de fond », a estimé Valentin Djènontin qui se dit très insatisfait du rapport de la commission qui d’ailleurs lui parait « juste un faire-valoir ».  

« Le président veut faire un passage en force »

Analysant la décision du président de la République de consulter le peuple par voie référendaire sur le projet de révision avant de le soumettre aux députés, l’élu FCBE de la 6ème circonscription est arrivé à une conclusion pas du tout rassurante. Le député y voit en effet une volonté du chantre de la rupture de passer en force. « C’est comme si le président veut faire un passage en force », a fait savoir Valentin Djènontin qui, tout en déniant  la possibilité de l’initiative d’un référendum au chef de l’Etat, pense qu’au regard de la constitution, ce référendum ne peut porter sur la révision de la constitution.  « Et comme je vous l’ai dit tout à l’heure, l’article 58 donne l’initiative du référendum au président de la République, mais sur des sujets précis, la promotion des droits de l’homme, l’organisation des pouvoirs publics », a indiqué l’élu de la 6ème circonscription qui souligne que les députés FCBE (29) constituent une majorité de blocage à l’Assemblée nationale.

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