Boni Yayi, l’ancien chef de l’Etat, connaîtrait bien pire qu’une interdiction si l’honorable Guy Mitokpè avait été chargé en lieu et place du ministre Hervé Hèhomey pour lui infliger une sanction après sa sortie sur le site de l’aéroport de Tourou en construction.
Invité ce vendredi 26 août 2016 du n°108 de ‘’Café médias plus’’, le député élu sur la liste de l’Union fait la nation dans la 16ème circonscription a en effet fait savoir que le ministre des Infrastructures et des transports, en dépit de ses mots jugés excessifs, a été très aimable avec l’ancien Président de la République. « Le ministre Hèhomey a été tendre », a en effet déclaré l’honorable Guy Mitokpè qui juge que les agissements du Président Boni Yayi sont semblables à ceux d’un putschiste.
« Le statut d’un ancien président de la république est connu. Les agissements d’une opposition, dans un contexte, comme le nôtre, c’est défini par la loi. Si un ancien président de la république veut prendre la tête de l’opposition, il est libre. Il n’est pas en déphasage avec nos lois. Mais s’il veut se conduire comme nous l’avons appris, avec un cortège, aller sur un chantier comme il a l’habitude de le faire comme il était aux affaires, ce n’est pas loin d’un putsch », a indiqué le Secrétaire général du parti ‘’Restaurer l’Espoir’’ avant de poursuivre : « Et ça doit se traiter comme on traite un putsch ».
L’invité de ‘’Café médias plus’’ pense qu’il faut arrêter d’être complaisant avec l’ancien chef de l’Etat qui veut continuer « la violation des lois » comme sous son règne. Car, a-t-il expliqué, « lorsque lui-même (Boni Yayi Ndlr), il ne connaît pas ses limites, il met dix millions de Béninois en danger ». « si ça dégénère et que quelque chose arrivait à Yayi, ça peut provoquer une guerre civile », a détaillé l’honorable Mitokpè qui est convaincu que toute violation des principes de la république doit être « matée ».