Suppression de l’Université de Kétou : les protestations vont-elles s’accentuer?

La tension monte de plus en plus dans la localité de Kétou, abritant jusque-là l’Université d’Agriculture de Kétou (Uak). Les étudiants et les populations ont manifesté leur mécontentement suite à la décision gouvernementale de supprimer cette université d’agriculture au profit de celle de Porto-Novo.

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Les populations de Kétou sont remontées contre le gouvernement du nouveau départ à cause de la décision supprimant l’Uak au profit de l’Université de Porto-Novo. Elles ont tenu à se faire entendre par des mouvements de protestations. La dernière en date est issue des jeunes du Plateau en général le 1er août dernier sur la place de référence de cette fête nationale où les autorités communales déposent généralement une gerbe lors de la commémoration de ces festivités.

Les lieux ont été barricadés empêchant l’accès au lieu. Ceci se faisait en présence de certaines personnalités natives de la localité et même des autorités communales et locales de Kétou. Le professeur Philippe Lalèyè, présent également sur les lieux, n’a pas manqué de réagir face à cette colère des jeunes du plateau. « En tant que fils de Kétou, la réaction des jeunes est tout à fait légitime parce que cette nouvelle nous est tombée dessus, fils de Kétou, comme l’a dit tout à l’heure, le président de l’Uak. On ne s’y attendait pas du tout et les jeunes ont raison d’exprimer leur mécontentement. Mais le jour choisi est un jour délicat parce que c’est aujourd’hui la fête nationale du Bénin. En de pareille circonstance, la jeunesse ne manifeste pas souvent dans le calme. La jeunesse manifeste violemment. C’est ce qui s’est passé et la population aussi est sortie massivement pour écouter le message de la jeunesse. Ce n’est pas encore une suppression pour nous, c’est une tentative et je ne pense pas que le gouvernement puisse aller dans ce sens là…Tout le processus en matière de formation agricole, de développement de l’agriculture avait été respecté. Les spécialistes ont réfléchi au lieu où doit être implanter cette université d’agriculture…Et Kétou  remplit entièrement les critères. C’est les chercheurs qui ont élaboré le dossier et qui ont trouvé que c’est Kétou qui remplit les conditions » a déclaré le professeur Lalèyè Philippe.

Ce dernier pour terminer, affirmera qu’une Université d’agriculture ne s’implante pas dans une commune urbaine. Elle s’implante là où il y a de l’espace. Selon ses propos, lorsqu’on installe une Université d’agriculture quelque part, il y a des champs d’expérimentation qui sont là. « On ne peut pas avoir des champs d’expérimentation quelque part et aller mettre les directions à des kilomètres de là. Ce sera un fiasco total.»

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Enfin, selon le professeur Lalèyè, les démarches qui seront entreprises consisteront à expliquer la genèse de la chose, mais aussi à mettre l’accent sur les conséquences de cette suppression, de cet émiettement en mettant le rectorat à des kilomètres du site de formation. Il est donc probable qu’on enregistre dans les tout prochains jours, un nouveau rebondissement dans cette affaire.

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