Conseil des ministres du 14 septembre : Intégralité du point de presse du ministre Koupaki

Le conseil des ministres a tenu sa séance hebdomadaire ce mercredi 14 septembre 2016 sous la présidence de monsieur le président de la République, chef de l’Etat, chef du gouvernement. Le point de presse que je propose ce jour portera sur quatre points majeurs.

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Premier point : adoption de quatre projets de décrets

Transmission à l’Assemblée nationale pour autorisation de ratification de l’accord de Paris. La conférence de parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a adopté par consensus le 12 décembre 2015 à Paris un accord appelé « Accord de Paris » qui a été signé à New-York le 22 avril 2016 par 175 Etats dont le Bénin. Au terme de cet accord, tous les pays s’engagent à lutter contre les changements climatiques sur la base des principes d’équité et de responsabilité commune mais différentielle. L’accord offre le cadre d’intensification des efforts qui visent à limiter l’augmentation de la température du globe. Il offre également le cadre de renforcement des mécanismes de financement. Le conseil a adopté le projet de décret portant transmission à l’Assemblée nationale pour autorisation de ratification de l’Accord de Paris qui a été signé à New-York le 22 avril 2016.

Le conseil a adopté les décrets portant création de nouvelles charges de notaires, d’huissiers de justice et de commissaires-priseurs, ceci pour faciliter une accessibilité des populations aux offices ministérielles. Ces différentes charges, 42 au total sont créés conformément à la nouvelle cartographie judiciaire au Bénin. Le conseil a autorisé par ailleurs le ministre de la justice et de la législation à organiser les concours d’accès à ces 42 nouvelles charges.

Deuxième point: programme d’urgence de renforcement des infrastructures universitaires.

Le conseil a adopté un programme d’urgence pour le financement d’infrastructures et équipements prioritaires à l’université d’Abomey-Calavi, l’université de Parakou et à l’institut de Salavou. La mise en œuvre de la nouvelle carte universitaire appelle des mesures d’urgence, le renforcement des infrastructures et équipements pour la rentrée universitaires 2016-2017. L’université d’Abomey-calavi et l’université de Parakou devront accueillir dès la rentrée prochaine des milliers d’étudiants en provenance des centres universitaires supprimés. Les capacités d’accueil des étudiants seront donc renforcées par trois amphithéâtres. Deux amphithéâtres de 1600 places chacun à l’université d’Abomey-Calavi et un amphithéâtre de 1600 places à l’université de Parakou. La construction de ces infrastructures devra être achevée dans les meilleurs délais. Par ailleurs, il est prévu dans la nouvelle carte universitaire, la création de l’institut national des classes préparatoires aux études d’ingénieur. Le centre qui a été identifié pour abriter cet institut se trouve Fèpkassa dans la commune de Savalou. Ce centre a besoin d’être réhabilité. Le coût global de ce programme d’urgence s’établit à 2 milliards 900 millions de francs Cfa et le ministre des finances a été instruit afin de débloquer ces ressources dans les délais les plus brefs.

Troisième point: contribution du Bénin au fonds mondial de lutte contre le Vih-Sida, le paludisme et la tuberculose.

Depuis l’année 2003, notre pays a bénéficié de l’appui financier du fonds mondial pour un montant cumulé de 162,5 milliards Fcfa affecté au renforcement du système sanitaire au Bénin et affecté également à la lutte contre le Vih-Sida, le paludisme et la tuberculose. Le fonds mondial organise tous les trois ans une campagne de reconstitution de ses ressources. Nous en sommes à la 5è édition. Le Bénin a été convié à la prochaine campagne 2017-2019 qui sera organisé au Canada  du 16 au 17 septembre 2016. Le conseil a approuvé une contribution du Bénin à hauteur de 2 millions de dollars à la 2017-2019, campagne de reconstitution de ressources du fond mondial.

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Quatrième point: drame survenu à Avamè, commune de Tori-Bossito

Le conseil a pris connaissance du compte rendu du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique relatif au drame survenu sur le site de destruction situé à Avamè, commune de Tori-Bossito. Il résulte de ce compte rendu que le jeudi 08 septembre lors de l’incinération de produits avariés, un incendie a surpris des personnes qui tentaient d’extraire ces produits aux fins de récupération.  Il en résulte également que 92 personnes ont subi de graves brûlures dont 16 décès malheureusement à la date du 13 septembre. Aussitôt informé le 8 septembre, le gouvernement a pris des mesures urgentes notamment la prise en charges systématique des victimes et l’ouverture d’une enquête judicaire. Le gouvernement bien entendu, déplore cette situation bien grave et malheureusement récurrente. Le drame d’Avamè est né d’une part d’un manquement professionnel dans la chaîne opérationnelle de l’activité de l’incinération et d’autre part, d’une violation des lois et règlements.  Il ressort des premiers éléments d’analyse que l’opération est frauduleuse pour deux raisons : le promoteur n’a pas reçu au préalable l’agrément nécessaire pour l’exercice de cette activité et puis la procédure de destruction des produits avariés n’a pas été respectée et l’opération n’a pas été sécurisée à la mesures des risques potentiels. Ceci met donc en jeu des responsabilités à divers niveaux au regard de la complaisance et de la négligence relevées. Le conseil a pris acte des sanctions administratives prononcées par les ministres suivants : le ministre chargé de l’Economie et des Finances,  le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique et le ministre délégué en charge de la Défense nationale. Les sanctions administratives prononcées par ces trois ministres à l’encontre du commissaire de police de Tori-Bossito, du chef de Brigade de gendarmerie de Tori-Bossito et du chef dépôt douane. Ces trois agents ont été relevés de leurs fonctions. Le ministre de la justice et de la législation a été instruit  aux fins de faire accélérer l’enquête judiciaire entamée et faire ouvrir des procédures à l’égard de toutes les personnes convaincues de fautes. Enfin, face à ce drame le conseil appelle la population et toutes les couches sociales et professionnelles à plus de responsabilité, à plus de prudence, à plus de vigilance, à plus d’engagement citoyen et à plus de conscience civique.

Enfin, à l’issue du Conseil et au titre des mesures individuelles, le général de brigade Laurent Amoussou est nommé Chef d’Etat-major général des Forces armées béninoises en remplacement du général de Brigade Awal Nagnimi admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 1er octobre 2016. Je vous remercie

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