Recours pour la reprise du serment de Talon : la Cour rend sa décision

Le chef de l’Etat béninois, Patrice Guillaume Athanase Talon, reprendra-t-il ou non son serment ? La réponse à cette interrogation que se posaient nombre de Béninois après le lapsus du Président de la République lors de sa prestation de serment le 6 avril dernier au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo a désormais une réponse.

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Saisie d’un recours en inconstitutionnalité du serment du chantre de la Rupture, recours introduite par le citoyen Irénée Adjé qui souhaitait que le serment du Président Talon soit déclaré nul et la prestation reprise, la cour constitutionnelle a en effet rendu sa décision. Selon cette décision, le Président Patrice Talon ne reprendra pas sa prestation de serment comme le regretté Président de la République, Général Mathieu Kérékou. Par décision Dcc 16-088 en date du 16 juin dernier, les sages de la cour ont estimé que le serment du chef de l’Etat, nonobstant le lapsus, est conforme à la constitution.

Il faut rappeler que lors de sa prestation le 6 avril dernier, le Président Talon, au lieu du membre de phrase : « … les mânes des ancêtres… » comme évoqué dans la constitution, a plutôt prononcé « …les mânes de nos ancêtres… ». Pour les sages de la haute juridiction, la substitution du déterminant « des » par l’adjectif possessif « nos » dans la formule du serment telle que libellée à l’article 53 de la Constitution n’entache en rien la substance même, c’est à dire, l’essentiel de ce serment, contrairement à la situation produite en 1996 où le président de la République Mathieu Kérékou a nettement et sans détour omis le membre de phrase « les Mânes des Ancêtres », modifiant ainsi de façon substantielle la formule du serment.

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