Financement du terrorisme: Le Bénin s’outille pour la normalisation de son système de lutte

Hier, lundi 5 septembre 2016, s’est ouvert au Bénin royal hôtel à Cotonou, l’atelier d’évaluation nationale des risques du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. Organisé par la Centif en collaboration avec la Banque mondiale et le Giaba, l’atelier intègre le processus du 2ème cycle d’évaluation mutuelle du Bénin prévu pour 2018.

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Faire en sorte que le Bénin sorte meilleur du prochain cycle d’évaluation mutuelle du Groupe intergouvernemental d’actions du blanchiment d’argent de l’Afrique de l’Ouest (Giaba). C’est là l’enjeu de l’atelier d’évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme qui s’est ouvert hier, lundi 5 septembre 2016 à Bénin royal hôtel à Cotonou. L’atelier est organisé par la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) en collaboration avec la Banque mondiale et le Giaba et regroupe une cinquantaine de participants venus des banques et institutions financières et des entreprises et professions non financières désignées que sont les notaires, les avocats, les comptables et experts comptables, les sociétés d’assurances, les huissiers, les agents immobiliers et autres.

Dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture de l’atelier, la présidente de la Centif, Sévérine Dossou, est revenue sur le problème majeur que constitue le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme et a souligné la nécessité de lutter contre.

« Nous avons conscience que la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme représente un défi majeur. Cette lutte découle de la nécessité de prévenir l’utilisation de circuits économiques, financiers et bancaires à des fins de recyclage de capitaux ou de tous autres biens d’origine illicite », a en effet déclaré la présidente du Centif avant d’assurer de ce qu’ «ensemble, (ils) travailleront dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions jusqu’à ce que les progrès satisfaisants soient accomplis ».

Exigences pour la réussite de l’évaluation

Mais pour que ces progrès satisfaisants soient réalisés, il y a un certain nombre d’exigences que le Bénin doit satisfaire. Au nombre de ces exigences, l’évaluation des risques. Selon la représentante de la Banque mondiale, Marilyne Pereira Goncalvès, cette évaluation est, selon les 40 recommandations du Groupe d’actions financières (Gafi) révisées en 2012, une « exigence obligatoire » pour chaque Etat.

La représentante de la Banque mondiale dans son allocution a également signalé que « mener à bien l’évaluation des risques requiert un engagement fort des institutions/organismes qui participent au processus d’évaluation ainsi qu’une diligence constante dans la collecte des données et informations, dans leur analyse ».

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« Une bonne appropriation des outils de la Banque mondiale par les autorités s’avère cruciale pour couronner de succès l’évaluation », a par ailleurs indiqué Marilyne Goncalvès avant d’assurer de la disponibilité de la Banque mondiale à accompagner le Bénin.

Procédant à l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire général du ministère des Finances, Joël Zodjihoué, venu représenter le ministre Romuald Wadagni, après avoir souligné que l’atelier d’évaluation est d’une importance capitale a invité les participants au patriotisme et au sens élevé de responsabilité. Cela, afin qu’au terme des trois jours que durera l’atelier, les parties prenantes aient non seulement les outils nécessaires pour comprendre les sources et les formes des risques de criminalité financière auxquels le pays est confronté le Bénin mais aussi pour mener à bien le processus d’évaluation nationale des risques qui devrait durer entre huit mois et un an.

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