Francophonie : Paulin Hountondji, représentant personnel du président Talon

Par un décret pris en juillet, le professeur de philosophie Paulin Hountondji a été nommé représentant personnel du Chef de l’Etat auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). Le professeur Paulin Hountondji remplace à ce poste Adrien Ahanhanzo Glèlè.

Publicité

L’ancien ministre du feu président Emile DerlinZinsou avait cumulé le poste de Sherpa du président de la république et celui de Secrétaire général de la Commission nationale permanente de la Francophonie (Cnpf)depuis sa création en 1996. Il a joué les deux rôles jusqu’à la nomination du Dr. Adolphe Codjo Kpatchavi au poste de Secrétaire général de la Cnpf par l’ancien président Boni Yayi en 2014. Le professeur Paulin Hountondji était, lui, jusque-là président du Conseil national de l’éducation qu’il dirige depuis 2009. Le désormais Sherpa du président de la république auprès de la francophonie est l’un des acteurs clés de la longue crise qui a secoué l’église protestante méthodiste du Bénin. Divisés depuis 18 ans, les membres de cette église se sont engagés sur la voie de la réconciliation grâce à la médiation jusque-là réussie du Patron de la Rupture. De sources concordantes, on apprend que Moise Sagbohan, pasteur de l’aile opposée à celle du professeur Hountondji est promu –ambassadeur adjoint du Bénin à l’Unesco. A son nouveau poste, comme celui de président de Cne, le professeur Hountondji a rang de ministre. La passation de service entre les Sherpa sortant et entrant devrait se tenir ce jour

Entre récompenses et conflits d’attribution

Le professeur Paulin Hountondji , 74 ans ,  philosophe de renom qu’on ne présente plus,  remplace le ministre Adrien Ahanhanzo-Glèlè, 81 ans, ingénieur agronome, ancien  et éphémère Ministre de l’agriculture du gouvernement  non moins éphémère  d’Emile Derlin Zinsou  de la fin des années 60.Une personnalité forte remplace un homme de caractère qui a la particularité de n’avoir pas sa langue dans sa poche. Représentant personnel du chef de l’Etat au Conseil de la francophonie, le sherpa a rang de ministre et était sous les deux ères Kérékou-Yayi, le premier assistant du chef de l’Etat en matière de  politique francophone.  Cependant, sous le président Yayi ,le rôle du Sherpa qui cumulait jusque-là la fonction de secrétaire permanent de la Francophonie, s’était réduit telle une peau de chagrin avec la nomination du Dr Kpatchavi, sociologue  au poste de secrétaire permanent. Aujourd’hui, en dehors du professeur Hountondji désigné Sherpa, le chef de l’Etat vient de désigner aussi, l’ancien bloggeur au passé sulfureux, Benoît Illassa en qualité d’ambassadeur  délégué permanent du Bénin près  l’Oif. Un poste qui n’existait  pas jusque- là.

La question que se posent les observateurs est de savoir quelles seront les attributions de ce délégué permanent auprès de l’Oif qui fonctionne en réalité comme une simple agence de gestion de projets votés par les chefs d’Etat et non comme une vraie Onu des pays francophones. Ce bicéphalisme à la tête de la francophonie peut être mis en parallèle avec celui qui risque de s’installer à la représentation permanente du Bénin à l’Unesco .Cette dernière, on le sait depuis peu,  est dirigée par Irénée Zèvounou récemment nommé ambassadeur, délégué permanent du Bénin près l’Unesco. Mais le chef le d’Etat avait pris soin de désigner quelques mois plus tôt, on  s’en souvient aussi,  un certain Pasteur… Moïse Sagbohan au poste de délégué permanent adjoint à l’Unesco. Comme si la nécessité de « caser »  à tout prix les anciens « protago -antagonistes » de la crise au sein de la famille protestante méthodiste passait avant la volonté de réduire les dépenses de l’Etat, raison officielle invoquée pour supprimer certains postes diplomatiques, réputés ‘’peu rentables ‘’ aux yeux des nouveaux tenants du pouvoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité