Il avait démissionné avec fracas du gouvernement appelant à un recomptage des voix pour l’élection présidentielle. Séraphin Moundounga, ancien ministre de la justice est désormais réfugié en France. Il affirme avoir été victime d’une tentative d’assassinat au Gabon, raison pour laquelle il a choisi de se réfugier en France.
Au micro de RFI, l’ancien garde des sceaux a fait une révélation: il n’a pas quitté le Gabon par plaisir, mais parce qu’il était obligé de s’en aller pour sauver sa vie. Séraphin Moundounga, sans pointer qui que ce soit affirme que certains avaient intérêt à ce qu’il se taise, parlant indirectement du camp d’Ali Bongo.
« J’ai été victime d’une tentative d’assassinat à mon domicile. Des personnes habillées en civil et cagoulées au nombre de cinq ont menotté mon gardien. Ils ont cassé le système de vidéosurveillance en emportant l’enregistreur de surveillance, en allant casser exclusivement ma chambre, sans toucher aux autres chambres. (…) Je n’étais pas à mon domicile. J’étais revenu dans cette journée pour essayer de récupérer quelques affaires. Et bien sûr, comme j’ai à nouveau utilisé le téléphone, ils ont cru que j’étais dans ce domicile » a-t-il déclaré.
Pourquoi des hommes cagoulés se seraient rendus chez lui sans rien emporter? L’ex-ministre pense que si il avait été chez lui, il aurait été enlevé ou assassiné.
Le Gabon retient toujours son souffle dans l’attente de la délibération de la cour constitutionnelle qui doit départager Ali Bongo déclaré élu et Jean Ping, un ancien proche du père, Omar Bongo.
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