Il a disparu de la scène médiatique comme bon nombre des acteurs politiques du moment. Depuis la dernière élection présidentielle, Rachidi Gbadamassi, le bouillant député de la 8è circonscription électorale est devenu très taciturne et se fait rare.
Mais hier soir, il a profité d’un entretien sur un forum whatsapp – média social très prisé par les acteurs politiques en ce début de quinquennat – pour se prononcer sur l’actualité politique du pays.
C’est un Rachidi Gbadamassi très réservé qui s’est prêté aux questions des membres d’un forum whatsapp hier soir de 20h30 à 22h. Connu volubile et provocateur, le député s’est montré très juste hier, parfois même très prudent. Tous les mots étaient pesés et sous- pesés mais beaucoup de fleurs à Patrice Talon. Tendance politique du moment, l’honorable a affiché une posture d’homme politique proche du pouvoir louangeant à la limite le Chef de l’Etat. « En six mois, il(Patrice Talon) a prouvé qu’il a la capacité de tenir le timon. Ecoutez, il a réussi à donner vie à la décentralisation et au découpage territorial. Il a rencontré tous les partenaires sociaux, il a réformé l’éducation par le bas. Il a réussi à dissocier sa propre personne de sa fonction. Il est tempérant, motivé, discret et surtout efficace dans l’ombre. S’il maintient ce cap, il déplacera les montagnes », affirme le député. Ses relations avec Sébastien Ajavon dont il a soutenu la candidature lors de la dernière élection présidentielle ? « Tout va bien pour le mieux. Nous étions ensemble dans la soirée du mardi dernier jusqu’à une heure tardive. Nous avons parlé de notre pays et de son développement. J’en ai profité pour le solliciter par rapport aux projets de développement liés à ma circonscription électorale ».
Quid de celles entre Talon et Ajavon ? « Tout va bien et même très bien entre ces deux personnalités. Il est de mon devoir de veiller au grain », ajoutant que sa présence aux côtés de ses deux leaders constitue un acte de service, de négociation et de courtage pour le développement local. Sur le projet de révision de Constitution envisagé par le président Patrice Talon, il se montre prudent : « attendons alors d’avoir un projet sous la main avant d’adopter une position. Ceci dit, je crois que l’œuvre du président Talon sera en faveur du peuple et non de quelques lobbies ». Il reviendra aussi sur la présidentielle de mars 2016. A ce niveau, il se dit fier du travail qu’il a abattu qui a permis de neutraliser Boni Yayi. « Pour la présidentielle 2016, je crois que pour un coup d’essai, j’ai fait un coup de maître. Mon objectif principal consistait à empêcher le K.o et à maintenir Boni Yayi au nord en vue de neutraliser son arsenal électoral. Cet objectif est atteint. J’étais contre tous et surtout contre tous les moyens de l’Etat qui étaient mobilisés ». Que pense-t-il du mandat unique ? Mi figue, mi raisin. « Le mandat unique a ses avantages et ses inconvénients. Le peuple aura à faire son choix au moment venu en fonction de ses aspirations. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre. Il s’agit de laisser le peuple se décider’, a-t-il ajouté. L’homme qui s’enorgueillit de ses bonnes relations avec le préfet du Borgou, le député Amadou Issifou et le conseiller Charles Toko affirme avoir joué un rôle de conciliateur, d’apaisement et conseiller dans la crise qui secoue la ville de Parakou mais ajoute que le dernier mot revient aux conseillers
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