La création de la cellule d’analyse des projets d’arrêtés ministériels et préfectoraux à la Présidence de la République continue de susciter commentaires et analyses. La dernière analyse sur le sujet émane de l’ancien préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou.
Invité vendredi 9 septembre dernier du numéro 110 de ‘’Café médias plus’’, l’ancien représentant du gouvernement central dans l’Ouémé et le Plateau s’est en effet prononcé sur le sujet et a estimé que cette cellule dilue l’autorité des ministres et préfets.
« Je dois avouer, moi en fonction, je serai gêné. Parce que l’arrêté, c’est l’acte suprême que peut prendre le ministre, c’est ce qui fait de lui le ministre. Il en est de même pour le préfet », a confié l’ancien préfet Badarou pour qui « toute autorité doit l’être dans toute sa plénitude. Lorsqu’il y a un couac quelque part, ça pose déjà un problème de l’autorité de l’Etat.»
Moyen de recadrage ?
Toutefois, l’ancien patron des départements de l’Ouémé et du Plateau indique que les ministres et les préfets devraient avoir le cadrage du chef de l’Etat. « Un ministre de la République, un préfet, même si on le réveille de son sommeil doit être en mesure de répondre ce que pense le chef de l’Etat», a fait savoir l’invité de ‘’Café médias plus’’. Maintenant, « si ceux qui sont en fonction donne l’impression de ne pas maîtriser le cadrage du chef et que les choses vont dans tous les sens », Moukaram Badarou estime qu’il est du devoir du Président de la République de trouver une manière subtile de ne pas désavouer telle ou telle autorité, ou diluer telle ou telle autorité, pour faire un recadrage. Et pour l’ancien locataire de Préfecture de Porto-Novo qui conseille que « dans toute fonction, il faut éviter le zèle, prioriser la république, et savoir que toute fonction que vous occupez, c’est juste le temps de l’exercer », la cellule semble être le moyen trouvé par le patron de l’Exécutif béninois pour le recadrage.
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