Rentrée des classes, rentrée de «Zik et Sagesse» ! Plongées dans un long sommeil pendant deux lunes toutes entières, la petite comme la grande école béninoise se réveillent enfin ce lundi 03 octobre pour une nouvelle aventure de neuf mois.
Cette aventure, la première à l’ère du régime du Nouveau Départ ou de la Rupture après des résultats catastrophiques au terme de la précédente, ce doit d’être celle d’une renaissance du « quartier latin » qui se confond à un «quartier latrine». Et ce sursaut d’orgueil ne peut avoir lieu sans la volonté d’Azominvi, l’apprenant béninois. A cet effet, « Azominvi », une chansonnette jadis apprise sur les bancs de la petite école béninoise explique éloquemment à l’élève l’impérieuse nécessité de réussir.
Conseil d’une muse à l’apprenant
«Azominvi », la chansonnette en question qui s’apprend comme une leçon à l’école, est un conseil bien inspiré d’une muse qui souhaite voir l’élève d’aujourd’hui devenir le cadre, le Directeur général, l’entrepreneur, l’architecte, le médecin… de demain. « Azominvi Kpénukun do azotowé go, bo sé nu é minsi towé do ! » – Apprenant, prends au sérieux tes études et écoute ce que dit ton enseignant !-. Tel commence la chansonnette appelant directement l’élève à un véritable engagement dans l’aventure de l’acquisition de la connaissance, le savoir, le savoir-être, le savoir-faire, le savoir-vivre. Dans cette petite chanson de quelques lignes, la muse indique en effet tout un processus qui part de l’attitude à avoir sur les bancs de l’apprentissage à la réalisation complète de soi. A l’élève qui doit « prendre au sérieux ses études » et « écouter attentivement son enseignant », la muse ajoute : « minsi towé do nudé houn, vè non blo ! » – quoique ton enseignant demande de faire, fais le !». L’élève est ainsi appelé à faire confiance en son guide, l’enseignant, en respectant les instructions de celui-ci. Dès qu’il en est ainsi, assure la muse auteur de la chansonnette en langue fon, « A blo kaka, hwi jin ná dùlé ton, hwi jin ná xo kèkè, hwi jin ná xo moto, hwi jin ná do avion, hwi jin ná gba singbo… ». – A toujours être assidu dans le travail, c’est surtout toi qui en jouiras. C’est surtout toi qui achèteras moto, voiture, volera en avion, construiras des buildings… ». N’est-ce pas l’essentiel de l’aspiration d’un Homme ?
Et l’enseignant ?
A l’écoute on croirait que l’enseignant, guide de l’apprenant n’est pas interpellé dans cette chansonnette alors qu’il est aussi artisan du résultat de l’enfant. Pourtant, quand on lit les paroles entre les lignes, la chansonnette « Azominvi » est particulièrement suggestive à l’égard de l’enseignant. En effet quand la muse appelle l’apprenant à suivre attentivement son maître, elle admet qu’il est indiscutable que celui-ci soit un modèle, le parfait. Il ne saurait être demandé à un apprenant de se fier à un irresponsable. Et à ce sujet, un poète a suffisamment eu l’inspiration de révéler « Ce qu’ambitionne un maître ». Et puisqu’un a aussi précisé que « chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne », l’enseignant ne manquera pas d’avoir la fierté de citer son apprenant devenu éminent cadre comme un de ses succès professionnels. Réciproquement, l’apprenant reconnaissant de la contribution de son enseignant dans son brillant parcours se fera le devoir d’en témoigner spontanément dès que l’occasion lui s’offrira. Ceci dit, à l’école rouvrant ses portes ce lundi 03 octobre, il serait de bon ton, qu’apprenant et enseignant s’engagent dans une belle aventure en fredonnant « Azominvi », la chansonnette pour un Nouveau Départ au quartier latin d’Afrique
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