Situation des morgues au Bénin : L’affreux constat de Bénin Diaspora Assistance Ong

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 06 octobre 2016 au Codiam Hôtel, l’Ong « BENIN DIASPORA ASSISTANCE », a fait un décryptage de la situation sanitaire des morgues au Bénin.

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Absence de laboratoire post mortuaire dans les 80% de morgues privées du Bénin, ignorance totale du nombre de morgues en activité au Bénin, containers frigorifiques destinés à la conservation des poissons, des corps jetés les uns sur les autres  jusqu’à une hauteur de 1 m 50, des cadavres  pourris … ; tels sont entre autres les constats et insuffisances enregistrés par l’Ong « BENIN DIASPORA ASSISTANCE » dans la majorité des morgues du Bénin. En effet, l’un des objectifs de l’Ong est de protéger la santé de la population. Dans cette dynamique, l’Ong a mené une enquête qui montre la menace que représentent les morgues pour les populations. A en croire Médard Koudébi, président de l’Ong, la situation sanitaire des morgues au Bénin est chaotique et cela devrait interpeller le gouvernement. Car, une enquête a permis de dénombrer 47 morgues privées modernes et 127 morgues traditionnelles qui fonctionnent dans des conditions effroyables.

Selon Médard Koudébi, les promoteurs de morgues traditionnelles remplissent les corps « de ciment ou de pétrole », puis, « ils sèchent les cadavres au soleil et achètent des insecticides contre mouches et cafards qu’ils mélangent avec la farine de blé », pour évider l’afflux des mouches et cafards, a-t-il poursuivi. Nonobstant cette pratique des morgues traditionnelles qui fonctionnement dans les campagnes et qui ne sont pas normalement officielles, ces morgues paient des impôts comme toute structure reconnue par l’état, une chose surprenante pour le président de l’Ong. Par ailleurs, il remarque également que les morgues ne font pas usage des matériels désinfectant dans leurs structures. Beaucoup de morgues dites officielles sont hors normes et insalubres. Il faut donc remarquer que « le corps d’une personne âgée non enterrée est dans sa 39ème année à la morgue du CNHU », affirme le président. Mais, bien que tous ces constats soient rapportés au gouvernement, il faut remarquer un manque de collaboration. «  Aux ministères de la santé et de l’Intérieur, on nous tourne en rond », disait Médard Koudébi.

Perspective soumise au gouvernement

Malgré tout cela, l’Ong n’a point manqué de soumettre une liste de recommandations au gouvernement pour le bien être de la population qui risque d’avoir des maladies contagieuses provenant des défunts. Il faudrait prendre un arrêté ministériel pour exiger un plastique biodégradable à l’intérieur des cercueils pour éviter les écoulements des liquides biologiques des corps. De plus, il faut définir les conditions d’entrée des corps dans les morgues, définir la liste des produits à utiliser pour la conservation des dépouilles, interdire l’implantation des cimetières dans les zones favorables aux inondations et également interdire la construction de toute habitation ou de puits à moins de 100 m des cimetières et morgues… « Il va falloir que le chef de l’Etat nous accorde la même attention qu’au coton », a souligné le président de l’Ong

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