Secret d’aisance pour Béninois

Des jeunes de plus en plus nombreux rivalisant d’ingéniosité dans la mendicité. Des mendiants s’attroupant en nombre impressionnant dans les feux tricolores et autres lieux bien fréquentés. Des jeunes filles plus enclines à offrir des faveurs sexuelles pour rester avoir de quoi s’afficher, des braquages quotidiens…

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Le Bénin présente un signe de pauvreté avancée  qui selon de récentes études du Pnud et de l’Insae rendues publiques le mois dernier, s’est accentuée au niveau national, passant de «33,3% en 2007 à 40,1% en 2015». Une situation qui pourrait changer à l’application d’un secret de prospérité qu’a livré Gbesso Agounnon, une vedette de la musique traditionnelle béninoise dans son titre «Dokun», la richesse que Zik et Sagesse propose d’écouter attentivement.

Fortune pour tous

Cet artiste particulièrement philosophe entame le morceau Dokun par une affirmation déconcertante à l’antipode de la conception générale que beaucoup ont de la richesse ou la  fortune. «La fortune n’est interdite à personne» lance l’artiste tout de go. La seule condition sine qua non dont il parle est la persévérance dans le travail.

«La fortune n’est interdite à personne. Veuille travailler au quotidien !» a-t-il affirmé.

L’artiste à la voix mélodieuse dont les morceaux se jouaient paradoxalement dans des véhicules de vente tickets de loterie, réfute toute possibilité de s’enrichir fièrement sans le travail. Dès lors, il attire l’attention sur la conséquence de l’oisiveté. «A ne rien faire, on n’a aucune autorité et on est condamné à être un individu quelconque. A ne rien faire, on subit toute la misère du monde. A ne rien faire, on se fait lorgner  par tout le monde. A ne rien faire, on est accusé d’avoir volé tout ce qui disparaît dans l’environnement immédiat» prévient Gbêsso. Il ajoute que l’oisiveté fait des sans abri.

Arracher sa part de richesse

Comme la liberté, la richesse selon Gbesso ne se donne point mais s’arrache à coup d’endurance dans le labeur. A l’écouter, devenir riche devient un idéal  accessible à tous. A cet effet dit-il de façon encore révolutionnaire, «La fortune est la chose du monde la mieux accessible». Y croyant fermement avec son orchestre, l’artiste déclare sa détermination à arracher sa part de richesse : «Je m’y essaierai, je m’y emploierai. Quoiqu’on puisse dire que je ne suis pas destiné à être riche, je m’y emploierai, quitte à ne pas y parvenir». Pour lui, «l’échec est de n’avoir jamais essayé». Il soutient qu’« on ne peut se donner de répit dans la pauvreté». Gbêsso est d’accord avec la citation «aide-toi, et le ciel t’aidera».  Dans son engagement chanté, il déclare : «Je m’appliquerai à l’emmener au niveau des genoux avant qu’il n’advienne ce qu’il plaira au destin». Aussi constate-t-on, que l’artiste est un exemple. Artiste chanteur, il a également une qualification et s’applique dans les travaux champêtres.

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«Moi artiste chanteur, j’ai  d’abord appris un métier que  j’exerce correctement. De même, j’empoigne la houe et m’applique passionnément aux travaux champêtres» apprend fièrement Gbêsso Agounon qui jure qu’«on n’arrive à bout de la pauvreté dont on est victime que par sa propre force».

Mère des vices

A l’instar du  poète, Gbêsso, le célèbre artiste béninois de musique traditionnelle, rappelle que l’oisiveté est la mère de tous les  vices. Etre voleur, alcoolique, drogué,  criminel, vagabond, briseur de foyer, fou…, selon lui, n’émane nullement du destin. C’est encore moins le souhait d’un parent pour sa progéniture.

«On ne naît rien de mauvais. Avoir une mauvaise réputation émane de soi-même. Etre criminel, voleur, vagabond ou autre est un choix conscient que chacun fait ici-bas» pense l’artiste.

Il relève que c’est l’oisiveté, la convoitise et la jalousie qui conduisent à des actes indignes et déshumanisants. Par conséquent Gbêsso appelle tous les Béninois au travail acharné pour devenir des «dokounnon» -fortunés- en langue fon

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