Affaire véhicules d’occasion : les Responsables de Segub arrêtés

Les responsables de la Société d’exploitation du guichet unique du Bénin sont derrière les barreaux.  Convoqués à la Brigade économique et financière (Bef), ils ne sont plus retournés chez eux.

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Marcel Alapini, Pascal Genet et Nicolas Duval, tous des responsables de la Segub ont été placés en garde à vue, a-t-on appris ce mardi 15 novembre 2016 de source proche de la Bef. Selon nos informations, ils sont détenus dans le cadre d’une enquête sur les reversements non élucidés de plusieurs milliards dans le cadre de l’exercice de la fonction qui a été assignée à la société selon les résultats d’un audit commandité par le gouvernement béninois. Le Directeur général Pascal Genet et le Directeur des opérations Nicolas Duval sont entre les mains de l’Office centrale de répression des trafics illicites de drogue (Ocertid) tandis que M. Marcel Alapini est avec la Brigade anti-criminalité du Plm. Le Segub a été mandaté par l’Etat Béninois par Contrat de Concession en date du 10 novembre 2010 suite à un Appel d’offres pour la Sélection d’un Consultant-Opérateur pour la mise en place et l’exploitation d’un système d’information du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur au Port de Cotonou. Selon des extraits de résultats d’audits livrés par le ministre d’Etat Pascal Irené Koupaki,  le gouvernement lui reproche « l’insuffisance de la fiabilité du système de détermination de la redevance collectée qui se traduit par un moins perçu de près de 1,6 milliards et un montant non expliqué à ce jour de plus  de 9 milliards entre le total des virements effectués en 2012 et le montant constaté sur les comptes bancaires du trésor »,  un « Paiement irrégulier au profit de divers opérateurs par surévaluation de leurs prestations : 12 sociétés impliquées (Betra BTP, Chayo SARL, EPS SARL, GEPS SARL, Alimos et Fils, GIE Parcs Accueil sone Sud, GTTB-TRAVCO, Laye Login GIE, STE OTRAMSA, Adeoti SARL, Fifty Fifty Ass Exchange) sans aucune contrepartie de prestation », « Des manquements graves dans la collecte et la réparation des redevances dont le défaut d’ouverture d’un compte bancaire dédié aux recettes de la filière des véhicules d’occasion en transit », « Le prélèvement par facturation sur le bordereau de frais unique (BFU) d’un montant additionnel de 10 000 FCFA par véhicule non prévu et destiné au Guichet Unique des Opérations du Commerce Extérieur (GUOCE) », l’« Inadéquation du descriptif de traitement des montants déconsignés pour la Douane ». Des accusations démenties par les responsables dans un communiqué publié dans plusieurs médias.

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