Pour aider au développement économique et social du Bénin, la Banque mondiale a réalisé une série de politiques à l’endroit des gouvernants. La dissémination de cette série de notes a été lancée hier mardi à la faveur d’un atelier de haut-niveau organisé à Azalaï hôtel de la Plage à Cotonou.
Faire passer l’économie béninoise d’une économie de pauvreté à une économie de décollage à l’horizon 2021. C’est là l’ambition du gouvernement de la Rupture et du Nouveau départ. Pour la réalisation de cette ambition, le régime du Président Talon peut compter sur la Banque mondiale. L’institution de Bretton-Wood, en vue d’accompagner les dirigeants dans la marche du pays vers le développement économique et social, a en effet réalisé une série de seize notes de politiques. Chaque note de politique propose une analyse de l’évolution récente de l’économie béninoise, et ce, dans divers domaines. Elle identifie les défis et donne des pistes d’actions aux gouvernants. Mieux, ces notes proposent des éléments de réflexions aux dirigeants pour une meilleure formulation des stratégies de développement.
Procédant au lancement de l’atelier de haut-niveau organisé hier, mardi 15 novembre 2016, à Azalaï hôtel de la Plage à Cotonou, le ministre d’Etat chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a fait savoir que les notes de la Banque mondiale arrivaient à point nommé. « Ces notes de politiques sont proposées par la Banque mondiale au moment où le nouveau gouvernement a adopté son plan d’actions de relance durable du développement économique et social du Bénin », a en effet déclaré le ministre d’Etat qui s’est réjoui de l’initiative de la Banque mondiale d’autant plus que les notes fournissent des éclairages spécifiques sur les stratégies de mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement.
Des contraintes et des recommandations
Dans l’allocution qu’elle a prononcée lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de haut-niveau de dissémination des notes de politique, la Représentante résidente de la Banque mondiale, Katrina Sharkey, a énuméré les principales contraintes structurelles identifiées par le groupe d’experts. Au nombre de ces dernières, la forte croissance démographique, le manque de création d’emplois productifs, les déficits importants en infrastructures. « En outre, indiquera Katrina Sharkey, elles- les notes- soulignent également la nécessité de se concentrer sur les avantages comparatifs naturels du Bénin, y compris sa situation géographique à proximité du grand marché nigérian, sa position de passerelle vers la mer pour les pays enclavés situés au nord, et son potentiel agricole important ». Aussi, les notes de la Banque mondiale mettent-elles l’accent sur la nécessité de corriger les chocs internes et externes qui ont fragilisé le pays au cours de ces derniers mois. « Parmi les chocs internes, la forte détérioration de la situation budgétaire mérite une attention particulière », a précisé la Représentante résidente de la Banque mondiale. En effet, selon Katrina Sharkey, le déficit des comptes de l’Etat s’est fortement creusé au cours des deux dernières années et la dette a également fait un bond, avec une hausse de plus de 10 points de pourcentage du PIB au cours des 12 derniers mois.
S’agissant des chocs externes, la Représentante de la Banque a évoqué entre autres, le ralentissement de l’économie nigériane et la baisse sur le marché international du prix du coton, principale spéculation du pays.
Pour lever ces contraintes, l’institution financière mondiale propose une série de pistes d’actions. Lesquelles portent, entre autres, sur le besoin de rétablir la stabilité macroéconomique et d’améliorer l’espace fiscal, d’accroître la disponibilité des infrastructures de qualité et l’accès aux marchés régionaux et internationaux, d’améliorer le climat des affaires, d’accélerer le développement des ressources humaines et de promouvoir la technologie et l’innovation dans les secteurs productifs
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