Les travailleurs du ministère des Affaires étrangères ont crié, lundi 14 novembre 2016 à la salle du fleuve jaune du ministère, leur mécontentement par rapport aux conditions de travail et formulent des recommandations.
Malaise au ministère des Affaires étrangères. A travers une conférence de presse tenue hier, le Syndicat national des diplomates interprètes traducteurs et personnel administratif et technique de ministère des Affaires étrangères (Syndipat-Mae) a crié son ras-le-bol et a dénoncé la gestion qui est fait du ministère. Selon le secrétaire général du Syndipat-Mae, Daouda Sabi Dramane, les nouveaux organes mis en place par un nouveau de décret portant attributions, organisation et fonctionnement du ministère continuent de cohabiter avec ceux abrogés aux termes dudit décret. Il a expliqué que le mode de fonctionnement du ministère ces sept derniers mois est marqué par une gouvernance autocentrée sur la personne du chef, un mépris des avis des professionnels de la diplomatie, un refus de prise en compte des préoccupations rappelées à maintes reprises par les partenaires sociaux, le non respect des règles élémentaires de l’administration publique en général et celle des affaires étrangères en particulier.
Fermeture d’ambassade et conditions de travail
Se prononçant sur la décision de fermeture de certaines ambassades et de la transformation de quelques unes en consulats généraux, le secrétaire indique que les raisons évoquées manquent de fondement et dénotent de l’ignorance des fonctions classiques et régaliennes de la diplomatie.
Au nombre des problèmes auxquels le personnel est confronté, il y a ceux liés au cadre de vie et de travail. Selon Daouda Sabi Dramane, le bâtiment abritant les structures du ministère construit à grand frais végète dans des conditions non attrayantes. Les cadres sont obligés de supporter non seulement ces conditions mais aussi l’étroitesse de leurs bureaux. Des problèmes de matériel et de logistique, de non paiement ou de suppression des quelques rares primes existantes, du non respect des dispositions réglementaires nationales et internationales et des injustices sociales sont aussi soulevés.
Des propositions
Face à la situation, le bureau recommande au chef de l’Etat, de faire organiser dans les meilleurs délais possibles, les états généraux de la diplomatie béninoise. Au président de l’assemblée nationale et aux députés, au point focal de la commission en charge de la relecture de la Constitution, il demande d’inscrire dans la nouvelle constitution, au titre des autres fonctions régaliennes de l’Etat, la politique étrangère et le statut des diplomates. Il invite le ministre à s’approprier la feuille de route proposée par ses partenaires sociaux et d’ouvrir, sans délai, les voies d’un dialogue social franc avec le bureau directeur du Syndipat-Mae, afin d’éviter une détérioration complète aux conséquences incalculables de la situation au sein du ministère dont il a la charge
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