Les mouvements de protestation ne se limitent plus au secteur de la santé. La fronde a également gagné la Présidence de la République. Les travailleurs de l’agence judiciaire du trésor, structure administrativement rattachée à la Présidence de la République du Bénin, sont en colère et ils ne l’ont pas caché.
Dans la matinée de ce lundi 31 octobre 2016, sous la houlette de leur Syndicat, le SYNTRA AJT, les travailleurs ont en effet organisé un sit-in de protestation au siège de leur structure. A travers des « Lawson hélouuéé » et bruits assourdissants de vuvuzela, les travailleurs de l’AJT ont dénoncé l’attitude « méprisante » de l’Agent judiciaire du trésor, Mme Sévérine Lawson, restée indifférente et muette face à leurs revendications. Lesquelles revendications se résument à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation et de carrière, la suppression des cumuls de postes, la dotation de locaux pour servir de bureau aux antennes de l’AJT qui n’en disposent pas et la participation d’un représentant du syndicat aux réunions du CODIR. Les travailleurs de l’AJT qui estiment être « les oubliés de la république » souhaitent également le retour de l’Agence sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances.
« Dans tous les pays de la sous-région, l’Agence judiciaire du trésor est toujours rattaché au ministère des Finances. Nous ne savons pas pourquoi, à l’avènement du Président Yayi, ont a décidé de nous rattacher à la Présidence qui est un haut lieu politique», a confié un manifestant qui fait remarquer ce changement n’a pas été bénéfique à l’Etat.
Car, cela, explique le travailleur, n’a pas permis de mettre fin rupture abusive de contrats et d’arrêter la saignée de caisses publiques. Aussi, a confié un des manifestants, les travailleurs de l’AJT ne sont pas reconnus comme travailleurs de la Présidence. « Aujourd’hui, la Présidence ne nous reconnait même pas, nous n’avons pas les badges de la Présidence », ont fait savoir les manifestants.
Indiquons qu’aucune autorité de l’AJT n’était présente pour recevoir la motion de protestation du syndicat. Et pour le Sg Hippolyte Mekpagbé, « cela est la preuve du mépris des autorités pour les travailleurs ».
