Scandale : besoin de 41 milliards pour le nouveau siège du parlement béninois

Gros éléphant blanc hérité du régime de Boni Yayi, le chantier du nouveau siège du parlement béninois demande encore 41 milliards de francs Cfa pour la finalisation des travaux de la première phase composée d’un bloc administratif, d’une salle polyvalente, d’une infirmerie, de cinq passerelles, des guérites, du local technique et du local du groupe de froid.

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C’est ce que révèlent les rapports d’un comité d’évaluation ad hoc mis en place par le ministre du Cadre de Vie et du développement.  Il faut « quarante et un milliards pour la finalisation de tous les travaux de la première phase , y compris plus de 2,5 milliards  de contentieux, un surcoût de plus de 700 millions dus à la suspension des travaux, 7 milliards de travaux complémentaires  et plus de 300 millions de dégradations et avaries. Soit un total de près de 11 milliards F Cfa de surcoût au projet dû à la suspension et au retard dans sa réalisation, non compris les coûts liés aux éventuelles condamnations en justice » a indiqué l’évaluation dont la substance a été livrée ce mardi 8 novembre 2016 par le ministre Didier Tonato.

Un chiffre qui fait froid dans le dos quand pour rappel, le ministre apprend « les travaux ont démarré en 2008 sous la maîtrise d’ouvrage déléguée de la Serhau-Sa pour une durée contractuelle de deux ans  et un montant prévisionnel de 18.822.655.000 F Cfa Ttc. Mais en juillet 2012, soit près de quatre ans après, le projet n’était toujours pas achevé, principalement à cause de l’entreprise en charge du gros-œuvre notamment le groupement des entreprises Emrc ».

Il a signalé des décaissements abusifs à des entreprises qui n’ont rien fait des travaux  à elles confiés. Une situation qui a amené le gouvernement du Nouveau Départ a instruit le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable en liaison avec le Bureau d’analyse et d’investigation à « commanditer un audit technique  des ouvrages réalisés en vue d’apprécier la durabilité, de réévaluer le coût définitif d’achèvement du siège de l’Assemblée nationale, d’apprécier les responsabilités  et la pertinence des différents prestataires impliqués dans ce chantier ».

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