Crises répétées au sein des Centrales syndicales : le Sg Iko révèle les raisons

Qu’est-ce qui justifie la situation conflictuelle entre les centrales et confédérations syndicales du Bénin, et ce, depuis avril 2014 ?

Publicité

Cette interrogation que nombre de Béninois se sont posés a désormais réponse. Invité ce lundi 19 décembre 2016 à la cérémonie d’ouverture du 6ème congrès de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Essè Iko, a en effet évoqué les raisons des discordes entre les centrales et confédérations syndicales. Selon le premier responsable de la Cstb, la principale pomme de discorde entre les faîtières des organisations syndicales béninoises est la conduite à tenir en cas de non satisfaction des revendications des travailleurs. « Nous sommes d’accord qu’il faut lutter. Mais nous sommes d’accord aussi qu’il faut la fermeté dans la lutte. Lorsqu’on a commencé une lutte et qu’on n’a pas la satisfaction, il faut poursuivre jusqu’à ce que, au moins, on donne le droit aux travailleurs et à nos peuples de s’insurger contre le régime en place », a fait M. Iko avant de laisser entendre que malheureux sur ce point, « nous ne nous entendons pas ».

Quid de l’unité d’action ? Dans son intervention lors du congrès de la Csa-Bénin, le Sg Iko s’est également prononcé sur l’unité d’action syndicale qui serait la voie de défendre les intérêts des travailleurs. « Nous avons compris que les divergences étaient telles qu’il ne faut pas parler uniquement d’unité pour unité », a toute suite fait savoir le syndicaliste qui estime que les centrales et confédérations n’ont pas le droit de s’accommoder avec un pouvoir aujourd’hui et le dénier demain. « Ça fait des zigzags qui ne donnent pas la clarté aux travailleurs », a-t-il justifié. Pour le Secrétaire général de la Cstb, les divergences de point de vue des responsables syndicaux ne devraient pas sortir de la Bourse du Travail. « Lorsque vous vous trouvez en face d’un gouvernement, quels que soient vos divergences, vous ne devez pas vous attaquer entre vous, vous ne devez pas vous tirer entre les pattes », a-t-il soutenu, convaincu que « les gouvernements successifs en ont profité ». Il poursuit en insistant « on peut ne pas être d’accord. On peut s’engueuler à la Bourse du Travail mais non pas à la télévision nationale, mais non pas au niveau du gouvernement dans les négociations ».

Le premier représentant de la confédération syndicale sortie première des dernières élections estime que c’est seulement à ce prix que « l’entente » entre les centrales et confédérations syndicales pourra de nouveau être réalité.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité