Démocratie et bonne gouvernance au Bénin : les recommandations de l’Abdc

Avec  l’appui d’Open society for west Africa (Osiwa), l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) a piloté le projet « Analyses prospectives des situations sociale, économique et politique au Bénin». Arrivé au terme desdits travaux, elle a organisé un atelier, hier mercredi 21 décembre 2016, à la salle de conférence du Centre de Documentation et d’information juridique (Cdij) dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Cotonou, pour restituer  ses résultats.

Publicité

Initié depuis deux ans, le projet « Analyses prospectives des situations sociale, économique et politique au Bénin »  a livré ses résultats. C’est à la faveur d’un atelier, organisé hier mercredi 21 décembre 2016, à la salle de conférence du Centre de documentation et d’information juridique (Cdij) dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Cotonou, par l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc). L’objectif de ce projet est de contribuer à la stabilité, la paix et la bonne gouvernance  au Bénin.  Au nombre de cinq, les panélistes ont donné les résultats suivis des recommandations des différentes thématiques sur lesquelles ils ont travaillé. Le premier panel, composé de trois panélistes a porté respectivement sur les thématiques suivantes : l’urbanisme et la qualité de notre cadre de vie ; les partis politiques et leur financement, vu de l’extérieur  etc ; la promotion, le trafic et la consommation de la drogue au Bénin. Mais avant les différentes personnalités présentes, ont eu droit d’abord au mot de bienvenue du président de l’Abdc et doyen de la faculté de droit de l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Joël Aïvo. Il a laissé entendre que ce projet a permis de mettre en exergue le talent de « nos compatriotes » sur des questions pointues telles que : la corruption, la politisation à outrance de l’administration, le chômage, le marasme économique etc. Il ajoute qu’à travers cet atelier, l’Abdc veut soumettre à l’attention de « nos » gouvernants et de l’opinion publique les résultats de leurs travaux.  

Premier panel

Animé par Charlemagne Tomavo, la première thématique a révélé qu’en matière d’urbanisme le Bénin ne respecte pas les normes prévues. Affichant un regret, il  témoigne que sur les 30 villes parcourues dans le cadre leur travail, que « nous » sommes loin  encore de ce qui se fait dans les pays respectés et respectables. Le Ministre Abraham Zinzindohoué, est celui qui a animé la deuxième thématique.  Selon ses résultats, au Bénin « nous » n’avons pas de véritable partis politiques et que leur financement laisse à désirer. Parce que ce sont les leaders de ces partis politiques qui les financent essentiellement.  De plus, la charte des partis politiques en elle-même viole la constitution et les textes électoraux, a-t-il indiqué. Pour  y remédier des recommandations ont été des faites. Au nombre desquelles, nous avons le financement essentiellement public des partis politiques et l’établissement  d’un certain nombre de critères pour ledit financement. Dans sa présentation, Béranger  Avohouemè, a expliqué que certains paysans cultivent le cannabis pour compenser la baisse de leur  produit maraicher. Et que selon l’Office central de répression de trafic illicite de drogue (Ocertid), la cocaïne et le cannabis sont les drogues qui ont été les plus saisies au Bénin. Il recommande qu’une sensibilisation soit faite à l’endroit de la population sur les méfaits de la drogue, le pays soit doté d’une police scientifique et l’application des textes se fasse de manière impersonnelle.

Deuxième panel

En ce qui concerne le second panel, animé successivement par Abdel Rahman Baré et par Escario Dalmeida. Sur sa thématique relative à l’intégration des personnes handicapées dans la société, Abdel Rahman Baré a témoigné que pendant leur étude ils ont constaté que le Bénin ne connaît pas le nombre exact de ses handicapés. Il estime que la construction des immeubles dans « nos » grandes villes a été faite en fonction des personnes ne vivant pas avec un handicap. Et cela est de nature à penser que « nous » sommes des hommes entièrement à part de notre société. Comme recommandations, il invite l’Etat béninois à respecter les traités sur les droits de l’homme, auxquels il est partie. Appel aussi les députés  à voter la loi qui est déposée à l’hémicycle et qui favorise leur insertion. S’adressant aux hommes des médias, il les invite à ce que leur communication soit plus inclusive. Quant à Escario Dalmeida, qui a présenté sa thématique sur  l’immixtion du religieux dans les affaires politiques. Selon ces résultats, cette immixtion s’explique par le fait que les acteurs politiques font recours aux hommes religieux pour contourner les problèmes sociaux. Cela s’explique aussi  par la recherche de stratégie de capital de rente financière. Pour y remédier, il faut mettre en place des mécanismes d’autonomisation pour éviter la clochardisation de « nos » hommes religieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité