Avec 244 milliards Fcfa, l’Union européenne en partenaire vital pour le Bénin

A quatre ans de la fin du 11ème Fonds européen de développement (Fed), ce jeudi 1er décembre 2016, la délégation de l’Union européenne  avec à sa tête, l’ambassadeur Joseph Coll et le ministère béninois de l’Economie et des Finances ont présenté à la presse, un état des lieux  de la mise en œuvre de cet accord de partenariat qui se révèle être un précieux soutien à l’émergence du Bénin.

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Il est à savoir que l’Union européenne (Ue) contribue énormément au développement du Bénin. A l’instar des autres pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique, le pays bénéficie d’un appui substantiel de l’Ue à travers le 11ème Fonds européen de développement (Fed). S’étalant sur la période de 2014-2020, c’est une cagnotte de 372 millions d’euros (244 milliards F Cfa) réservée au Bénin pour financer les programmes de développement. Après deux ans d’exécution,  la délégation de l’Ue au Bénin et le ministère béninois de l’Economie et des Finances ont jugé utile d’en faire l’état des lieux à la presse.  Le dialogue politique, le commerce, la diplomatie, la bonne gouvernance, l’agriculture, l’énergie, la lutte contre le changement climatique sont, entre autres, des domaines d’intervention évoqués par M. Coll  qui a indiqué que «les relations entre le  Bénin et l’Union européenne sont basées sur un partenariat d’égalité».

Répartition des ressources au profit du Bénin

En ce qui concerne l’objectif du Fed précisé par Yves Gillet, chef de la coopération de l’Ue, c’est «la réduction de la pauvreté, le développement durable et l’intégration progressive des Acp dans l’économie régionale, continentale et mondiale». L’injection des 244 milliards Fcfa au Bénin se fait à travers le Programme indicatif national (Pin-Bénin). Ceci dans trois domaines de concentration : la  Gouvernance (121 milliards Fcfa), l’énergie (52 milliards Fcfa) et l’agriculture (52 milliards Fcfa).  Il y a aussi deux appuis transversaux  dont celui à l’endroit de la Société civile à hauteur de  12 milliards Fcfa. Il est à noter aussi que l’Ue  transfère directement des ressources financières au budget de l’Etat dans le but de contribuer à la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté. Cela avec une exigence en trois critères fondamentaux «la stabilité macro-économique, la bonne gestion des finances publiques et la transparence dans la gestion». Rien que pour 2017, il est prévu 223 millions d’euros  d’appui budgétaire  à l’Etat béninois. En dehors de l’Etat central, l’Ue porte assistance aux communes à travers son Programme d’appui au développement territorial (Padt) dont l’objectif selon l’experte Sophie Monseur est de «Promouvoir le développement territorial durable et équilibré des communes béninoises en renforçant leur gouvernance locale». Spécifiquement pour le secteur crucial de l’énergie, c’est « 80 millions d’euros » qui sont réservés pour aider le Bénin de différentes manières selon Baptiste Bobilier, également expert de l’Ue. Pareil dans le secteur de l’agriculture où selon l’expert Joël Neubert,  80 millions d’euros seront dépensés dans des réformes clés en lien avec le Plan stratégique de développement du secteur agricole (Pdsa). A ce sujet, a attesté, Servais Adjovi, Directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances qu’il a représenté, «l’Ue occupe aujourd’hui, la place de chef de file des bailleurs de fonds de l’agriculture béninoise».

Les motivations de l’Ue

Beaucoup doivent se demander pourquoi l’Ue fait tout ça au Bénin. Selon Joseph Coll, «c’est dans l’intérêt commun de l’Ue et le Bénin». Entre autres, pour éviter  la grande criminalité, offrir du travail aux jeunes pour qu’ils ne se lancent pas dans des aventures périlleuses vers de supposés eldorados. De même, pour amener les pays  démocratiques comme le Bénin à servir d’exemple aux autres.  Chose que reconnaît le Directeur de cabinet du ministre béninois de l’Economie et des Finances. «Les actions qui sont engagées mettent en avant les priorités nationales» a-t-il assuré citant des exemples concrets dans la lutte contre l’impunité, la réalisation d’infrastructures, l’appui à la société civile béninoise.  En fait, dit  Joseph Coll «l’Ue ne veut pas être une forteresse ». Les autorités béninoises demeurent dans leur position et le Président Talon, apprend-il, se rendra bientôt à Bruxelles  pour échanger sur la suite des relations avec l’Ue

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