Nominations à l’Office de gestion des stades : Les travailleurs dénoncent une politisation

Prévue pour hier lundi 26 décembre 2016, la passation de service des nouveaux directeurs nommés à l’Office de gestion des stades du Bénin (Ogsb) n’a pas eu lieu. En effet, les travailleurs de cet office, ayant appris la nouvelle de cette passation, ont pris d’assaut les entrées de la salle qui devrait accueillir la cérémonie pour contester la nomination du nouveau directeur général et s’insurger contre ce qu’ils appellent « une nomination politisée ».

Ces personnes ont été nommées par arrêté pris par le Directeur de la structure. A en croire ces travailleurs, ils n’ont pas été associés dans cette nomination. De plus, ces personnes nommées viennent tous d’une même région. Ce qui dénote de la politisation a laissé entendre Cyrille Mensah, Secrétaire des affaires sociales du groupe syndical de l’Ogsb. « Nous sommes foncièrement contre ces nominations » a-t-il fait savoir. Venu les soutenir, le Secrétaire général sortant de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Dieudonné Lokossou, a expliqué que les nominations sont certes un droit du Directeur mais il dénonce leur caractère «clandestin» qui est de nature à attiser la tension au sein de l’Office. « C’est pourquoi pour la deuxième fois nous sommes arrivés et ils n’ont pas pu passer service. Cette passation de service a encore été renvoyée », a affirmé Dieudonné Lokossou avec un beaucoup de satisfaction.

Rappelons qu’une première passation a été boycottée par les travailleurs de cette structure pour le même motif. Il a rappelé que c’est sur appel à candidature que ces nominations devraient être faites. « Mais à notre grande surprise, nous avons constaté que des gens ont été cooptés » s’est fendu le Sg Lokossou. « Les dirigeants eux-mêmes reprochent à la structure du stade d’avoir des charges lourdes et ils nomment six (06) directeurs » a dénoncé Dieudonné Lokossou pour justifier sa position. Il rassure les syndicalistes que le Directeur de Cabinet a promis échanger avec eux dans la perspective d’une porte de sortie de cette crise.