Chantier Colodo: Jacques Ayadji lève les contraintes à l’évolution des travaux

Le Directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji, sur instruction du ministre des Infrastructures et des Transports, a  effectué hier, une descente sur le chantier de construction de la voie Comè-Lokossa-Dogbo (Colodo) en souffrance. Objectif : briser les entraves à la bonne exécution des travaux.

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Les travaux de construction de la voie Comè-Lokossa-Dogbo relancés il y a quelques temps et devant être exécutés par l’entreprise Ebomaf n’évoluent pas convenablement. Cette situation, qui n’incombe pas à l’entreprise Ebomaf,  est liée à deux problèmes. Le premier est relatif à la traversée de la route nationale inter-état (Rnie1) au niveau de PK1+300 à Comè où sur la maîtrise d’ouvrage délégué d’Agetur, l’entreprise Omn est à charge des travaux de construction d’un collecteur d’évacuation d’eau. Le deuxième problème : la non libération de l’emprise par les populations.

Pour donc lever les entraves à l’évolution des travaux, le Directeur général des Infrastructures, Jacques Ayadji, à la tête d’une délégation, s’est rendu hier, jeudi 12 janvier 2017, sur le chantier.

Délai de 45 jours accordé à Omn

A Comè, première étape de la visite, il s’agissait pour le Directeur général des infrastructures de faire exécuter les travaux de la traversée par l’entreprise Ebomaf afin de régler le problème de délai et de responsabilité de cette section de la route. Mais, une fois sur le terrain, il a décidé de laisser l’entreprise Omn exécuter les travaux.

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« Vu l’organisation déjà mise en place par l’entreprise Omn et vu que l’ouvrage sera enterré jusqu’à 7 mètres, je n’ai pas trouvé optimal d’arrêter un élan et de reprendre un autre par Ebomaf », a justifié le Directeur général des Infrastructures qui estime que cela risque de rallonger les délais inutilement.

Toutefois, le Dg Ayadji a enjoint à l’entreprise Omn d’exécuter les travaux sur les normes techniques et sous la supervision et le contrôle conjoint de la mission de contrôle Omn et la mission de contrôle du ministère. L’autorité a également donné un délai de 45 jours pour l’exécution des travaux. Un délai que l’entreprise Omn, par le truchement du conducteur des travaux, Rusland Bossouho, s’est engagé à respecter. Pendant ce temps, l’entreprise Ebomaf qui a en charge l’exécution des travaux de la voie Colodo, suivant les instructions du Dg infrastructures, doit commencer par poser les couches  de bitume en laissant juste un espace de 50 mètres en attendant la fin des travaux du collecteur d’eau.

Libération de l’emprise au plus tard le 31 janvier

Après la résolution du problème relatif à la traversée, le Directeur général des infrastructures et la délégation ont mis le cap sur Lokossa où a eu lieu une réunion sur les causes de la non libération de l’emprise d’autant plus que le gouvernement a déjà joué sa partition : l’argent pour le dédommagement étant déjà disponible.

Selon le point de la situation fait par le Directeur départemental des infrastructures, président du comité de dédommagement, Justin Akuété, seule une étape bloque le processus. Car, à l’en croire, sur les 1605 sinistrés enregistrés, un accord a déjà était trouvé 1122. Il ne reste que la production par les sinistrés de leur titre  de propriété pour se faire dédommager. Mais cette dernière phase avant la libération de l’emprise traîne. Les sinistrés ne se présentant pas en grand nombre. Ce manque d’engouement est dû à plusieurs raisons dont entre autres, des divergences au niveau de ce qui doit être payé aux sinistrés et à la non signature par certaines mairies, notamment celle de Dogbo, de document de non litige aux sinistrés.

Prenant la parole suite à ce point, le Directeur général des infrastructures qui a écouté les plaintes des maires et autres autorités locales présentes relatives au non arrosage de la voie par l’entreprise Ebomaf, ce qui occasionnerait des accidents sur l’axe et expose les populations à beaucoup de maladies, a partagé les souffrances des riverains. « Je comprends que les populations du tronçon Comè-Dogbo souffrent beaucoup », a déclaré le Dg Ayadji avant d’insister sur la nécessité pour les populations de vite libérer l’emprise afin de permettre aux travaux d’évoluer. « Aujourd’hui, Ebomaf a un argument de taille pour ne pas finir les travaux. Si nous ne lui donnons pas le site, nous ne pouvons pas la sanctionner », a fait savoir l’autorité avant de souligner que le non respect du délai contractuel, en plus de rallonger les souffrances des populations coûtera cher à l’Etat. Et c’est pour cela,  après avoir donné des instructions pour les négociations se poursuivre avec les sinistrés en vue d’un consensus, il a donné jusqu’au 31 janvier prochain aux populations pour libérer l’emprise. Ceci, au risque de se voir déguerpir le 1er Février.

Il faut souligner que l’autorité a demandé et obtenu l’accompagnement des autorités locales (mairies et préfectures) à la sensibilisation des populations à cette fin

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