Cinéma : Sylvestre Amoussou sevré pour ses films de révoltes africaines

Pour ses films qui appellent à la révolte africaine contre l’impérialisme occidental et le pillage des Etats africains par les firmes occidentales, Sylvestre Amoussou le réalisateur et acteur d’origine béninoise n’est plus le bienvenu dans certains milieux de financement du cinéma africain.

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Dans une interview accordée au site d’informations burkinabè burkina24.com, il révèle avoir été sevré pour l’orientation qu’il donne à ses films. Difficile de réaliser des films contre l’impérialisme occidental en Afrique. Sylvestre Amoussou le réalisateur et acteur d’origine béninoise l’apprend à ses dépens. Pour  son dernier film, « L’ORAGE AFRICAIN un continent sous influence », a-t-il confié dans une interview au site d’informations burkinabè burkina24.com, il a été sevré au niveau des guichets de financement des films africains.

« Pour mon premier film j’avais réussi à obtenir quelques fonds du système habituel du financement des films africains (ce système ne connaissait pas encore mon cinéma engagé). Pour « L’ORAGE AFRICAIN un continent sous influence », l’ensemble de ces institutions décidèrent de me « couper les vivres » en espérant ainsi que je cesserai mon cinéma » a révélé Sylvestre Amoussou.

Une manœuvre qui n’a pas émoussé l’ardeur du réalisateur informant qu’il s’est démené comme un beau diable pour mener à terme le projet de réalisation de son long métrage. « C’était mal me connaitre. Je me suis donc encore battu plus intensément. J’ai réussi à collecter des fonds auprès de panafricanistes convaincus et amoureux de mon cinéma. Désireux de voir ce cinéma- là sur les écrans. Un cinéma qui redonne fierté et espoir au peuple africain et qui explique aux Européens le système dévastateur de leurs politiques. J’ai également eu la chance de travailler avec des gens incroyables qui m’ont soutenu et m’ont offert tout leur talent » a déclaré Sylvestre Amoussou. Dans le film « L’ORAGE AFRICAIN un continent sous influence » qui gêne des intérêts, a-t-il expliqué, « je dépeins tout le mal que les politiques occidentaux déploient pour garder l’Afrique dans leur giron, pour la contrôler même si les enfants d’Afrique doivent mourir ».

Victime de cette manœuvre dissuasive, le réalisateur en compétition au Fespaco avec son dernier film ne s’imaginait pas ce qui lui est arrivé.

« Je ne savais pas qu’en voulant filmer une autre image de l’Afrique j’allais déclencher une bataille féroce. Et je pèse mes mots » a-t-il dit.

Décidé  à poursuivre dans sa dynamique d’éveil des consciences africaines à travers ses réalisations, il estime qu’« Il est largement temps que les Africains financent eux-mêmes leurs images » car, ajoute-t-il « celui qui paie l’addition est celui qui décide du menu».

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