La promotion de novembre 1976 des recrues pour le service civique et militaire baptisée ‘’promotion victoire’’ a commémoré hier, les 40ans de l’agression des mercenaires au Bénin le 16 janvier 1977.
C’était à travers une messe d’action de grâces et un repas de famille au domicile d’un des leurs hier à Cotonou. Ils étaient en formation au camp militaire en 1977 au titre de la troisième promotion des jeunes enrôlés dans le cadre de la formation civique, idéologique et militaire, quand est intervenue l’agression armée impérialiste du 16 janvier en cette année. Ils ont été au front. 40 ans après, hier lundi 16 janvier 2017, ils se sont retrouvés pour s’en souvenir. Quelques dizaines vivant encore parmi les plus de 600 recrues qu’ils étaient à l’époque, se sont rendus d’abord en début d’après-midi à l’Eglise Catholique St Jean-Baptiste de Cotonou. La messe coïncide avec le début des 7 jours d’action de grâce dits «Jéricho» organisés sur cette paroisse. Ce n’est un hasard mais un plan de Dieu, selon l’un des cinq prêtres concélébrants ayant conduit cette première journée «Jéricho».
Dans son homélie, il indique que les deux célébrations ont un lien commun, celui de remerciement à Dieu d’abord. Remerciement pour avoir permis aux uns et aux autres d’entamer l’année nouvelle en paix et puis pour avoir sauvé le Bénin des mains des mercenaires en signe d’amour pour le pays. Comme les israélites qui ont chanté fort pour faire tomber les murs de Jéricho, le peuple béninois doit toujours se confier à Dieu et lui chanter pour toujours faire échouer les plans d’attaque et de guerre dans le pays.
Cette étape d’action de grâce au Seigneur terminée, ces ‘’survivants’’ de ladite promotion des recrues se sont tous dirigés vers la maison Ogounchi à Jéricho à Cotonou pour un repas de partage et d’évocations de souvenirs sous la houlette de Fidéle Ayikoué ancien Dg Ortb et du professeur Gabriel Yandjou de l’Epac.
Au-delà d’un enrôlement pour l’enseignement
Pour mémoire, la troisième promotion de la formation civique, idéologique et militaire au Bénin était composée de deux catégories de jeunes enrôlés. Il y avait les cadres revenus au pays pour travailler après avoir terminé leur formation à l’extérieur. Dans leur rang on peut encore citer, le ministre Abdoulaye Bio Tchané, Christophe Kougniazondé, Ousmane Batoko, Théophile Nata, Pierre Osho, etc. Ils faisaient partie d’une brigade spécialement mise sur pied pour la formation. A leur côté dans la seconde catégorie, il y avait la grande masse des étudiants en fin de premier cycle universitaire. L’histoire raconte que c’est une promotion particulière en ce sens qu’étant en formation au camp au moment de l’agression, elle a été appelée à aller au front. Ce qui fut fait.
C’est aussi, a-t-on appris, la seule promotion qui a vraiment bénéficié de toute la formation militaire comme des vrais soldats (trois mois couronnés par la marche fourragère de jour et de nuit de la brousse de Ouidah à Abomey Calavi en passant par Tori). Ce sont entre autres, les raisons pour lesquelles, avec la grande joie d’être toujours en vie 40 ans après cette agression, les membres de cette promotion ont tenu à marquer l’anniversaire. Ce lundi 16 janvier 2017, était une journée de retrouvailles qui leur a permis de revisiter l’histoire et quelques moments importants de leur passage au camp fredonnant des chansons bien connues de l’époque révolutionnaire et des taquineries dont ils ont encore souvenance comme si c’était hier
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