Deguerpissement: Motos et véhicules handicapent l’opération «Toboula» à Cotonou

Avec des garde-vélos et des véhicules garés occupant trottoirs et chaussées à plusieurs endroits à Cotonou, l’opération de libération de l’espace public dirigée par le préfet Modeste Toboula est loin d’aboutir à la libre circulation escomptée des piétons.

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A Cotonou, il y en a qui échappent à l’opération de libération des espaces publics. Installés le long de la clôture de la tour administrative et de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) à Cadjèhoun, deux gérants de site de garde-vélos continuent de vaquer à leurs occupations sur le domaine public devant être dégagé. Débordé par le flux de motos et  affairés à prendre ses 100 F Cfa chez les propriétaires en partance, le gérant du site de garde-vélo de la Cnss n’a même pas le temps de se prononcer sur l’impitoyable opération de déguerpissement en cours sous le commandement du préfet Modeste Toboula à Cotonou.  A ceux-ci s’ajoutent, garés çà et là, plusieurs véhicules des agents des trois ministères logés dans la tour administrative.  En face de là, de l’autre côté de la voie, garde-vélo et véhicules personnels occupent aussi l’espace réservé aux piétons. De Cadjèhoun à plusieurs endroits sillonnés dans la ville ce  jeudi 12 janvier, une semaine après le début des opérations de déguerpissement, c’est le même scénario obligeant encore les piétons à s’exposer au danger de partager la chaussée avec les engins en circulation. Cette scène n’est pas du goût de Espoir Ahissou, un jeune venu pour une opération à la Cnss.

« Je n’apprécie pas trop l’occupation de cet espace par les garde-vélos et les véhicules personnels »  confie le jeune homme  entièrement conquis à la cause de libération de l’espace public.

Un mal  pour un bien

S’ils sont encore là pendant qu’on casse tout autour d’eux, c’est parce que les gérants de garde-vélos ne sont pas encore inquiétés par les hommes du préfet Toboula. « Jusqu’à présent, ils ne nous ont encore rien dit mais à côté, ils ont fait déguerpir les vendeurs qui sont revenus » apprend Bruno Atinmakan, gérant de l’un des deux sites de surveillance de moto au niveau de la tour administrative. Selon, lui on ne saurait les déguerpir sans construire des parkings dans la ville.

« L’absence de parking pour motos et véhicules va créer des problèmes. L’Etat doit prévoir ces emplacements. Sans ça, ils (le préfet et ses hommes Ndlr) ne peuvent  pas réussir leur mission » a-t-il déclaré, ajoutant « A Cotonou ici, dans quel ‘’von’’ vous n’allez pas trouver des véhicules garés un peu partout ? ».

Egalement acquis à la cause de l’opération de libération des espace publics qu’il juge important pour embellir les grandes villes du pays, le tenancier de site de surveillance d’engins recommande aux autorités de mûrir les réflexions sur l’aménagement d’espace pour garer motos et  véhicules

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