Hommage à Pascal Abikanlou, le précurseur du cinéma béninois

La première édition du Ficmec rend hommage à un grand homme du cinéma béninois. Il a nom, Pascal Abikanlou. Il est reconnu comme le point de départ du 7ème art au Bénin.

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De la présentation faite de son parcours par le professeur Noukpo Agossou au lancement du Ficmec, il ressort que Pascal Abikanlou, né en 1936, est parti de la passion pour le dessin et la photographie pour arriver à une carrière de réalisateur, scénariste et producteur faite de professionnalisme, de la l’amour du travail bien fait et d’autres caractères qui ont inspiré les générations qui l’ont suivi. Il a été le cadreur du gouvernement de la jeune république du Bénin dès les premières heures de l’indépendance. Il est l’auteur des films d’actualité sur les différents événements politiques nationaux. L’histoire raconte que Pascal Abikanlou est l’auteur du premier long métrage du Dahomey, aujourd’hui Bénin. Intitulée «Sous le signe du vodoun», l’œuvre est une fiction de 95 min réalisée en 1974. Mais avant le réalisateur a signé «Ganvié mon village» en 1967, «Escale au Dahomey» en 1968, «Premières offrandes» et «La fête de l’igname» en 1969, «De l’eau et l’ombrage», L’Afrique au rendez-vous de l’année sainte», etc.

Pascal Abikanlou, aux dires du professeur Noukpo Aghossou a eu longtemps le désir de transmettre à la jeune génération toutes ses productions pré et post indépendance au Bénin. Toutes les œuvres étant sur bande, il espérait les récupérer en numérique mais n’a pas pu parce que paralysé par une maladie qui finalement a eu raison de lui le 5 octobre 2009. De là, le présentateur parle de «Pascal Abikanlou, un rêve inachevé».

Hélas, aucune bande comme archives sur les œuvres d’une telle personnalité du cinéma n’est disponible, ou du moins n’est encore trouvée. Les investigations qui ont conduit à la réalisation du film «Pascal Abikanlou: précurseur du cinéma béninois» de Doriane Zannou n’ont rien donné encore de positif sur ce plan. Mais la jeune réalisatrice béninoise promet poursuivre les recherches. A propos, le poète Gratien Zossou interpelle le Gouvernement du Président Patrice Talon et le ministre de la culture Ange N’Koué pour retrouver au moins ce premier long métrage du Bénin.

Le cas Pascal Abikanlou soulève le faible engagement des gouvernants du Bénin dans le cinéma par rapport à d’autres pays d’Afrique comme le Nigéria, le Ghana, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire. Mais avec la tendance de revalorisation du patrimoine culturel béninois qui se dessine avec le nouveau régime, le professeur Noukpo Aghossou espère que le 7ème art et la culture en général prendront un nouvel essor.

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