Samedi 21 Janvier dernier, l’esplanade du stade de l’amitié de Cotonou a été le théâtre d’une scène à la fois insolite et désagréable. Des policiers ont investi les lieux et ont toutcassé sur leur passage.
En dépit des sensibilisations interdisant l’occupation des lieux publics, les populations n’obtempèrent pas pour autant et obligent le préfet Modeste Toboula à user de la force pour les disperser. C’est ce qui s’est passé le samedi 21 janvier sur l’esplanade du Stade de l’amitié Mathieu Kérékou. Aux environs de 23h sur l’esplanade, c’était la course- poursuite : presque tout le monde filait aux abords et à l’entrée de l’esplanade sauf ceux qui étaient dans les maquis, restaurants et bars. C’était la panique, les commerçantes, sous leur regard constataient d’elles mêmes leurs étalages qui se retrouvaient brusquement à terre. Que se passe-t-il ? Ce sont les policiers qui renversaient à coup de pied et très violemment les marchandises de ces dames. D’autres, bébés au dos tombaient à force de ramasser ce qu’elles ont installé sur les espaces publics. Ceci ne concernait pas seulement les revendeuses mais aussi les mécaniciens de moto qui en pleine réparation étaient obligés de pousser les motos vers d’autres lieux. À force de courir, un mécanicien s’est même blessé.
Barbarie
Autant l’opération de déguerpissement des espaces publiques est une initiative encourageante autant on ne peut cesser de dénoncer la méthode parfois violente utilisée par le préfet Toboula et les forces de l’ordre sous sa responsabilité pour déguerpir les occupants. Samedi dernier, l’opération a pris les allures d’une mission de vandalisme menée de façon inhumaine par les policiers. Rien n’a été fait pour préserver les marchandises et le petit commerce que mènent ces « gagne petit ». On a tout détruit sans se soucier de l’activité, ni du bien être des populations. Est-ce au nom du déguerpissement qu’on doit commettre toutes les barbaries ? Les policiers pouvaient simplement chasser les vendeurs mais leur permettre de dégager leurs étalages et de ramasser leurs marchandises. C’est ce côté humanitaire qui manque aux opérations conduites par le préfet Toboula. Car, au nom de l’embellissement de la ville, on ne peut pas sacrifier la plus grande richesse de la ville de Cotonou qui est sa population.
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