Déguerpissements : la CSTB critique le gouvernement et propose une solution pour les victimes

Le mercredi 11 janvier 2017, à la Bourse du Travail de Cotonou, s’est tenue, sous la direction du Secrétaire Général Confédéral, Monsieur Paul Essè IKO, une réunion du Comité Confédéral National de la CSTB (CCN/CSTB).

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A l’issu de la séance et après avoir examiné la situation socio-politique du pays, le présent communiqué final à été adopté à l’adresse des travailleurs et du peuple tout entier.

La dernière élection présidentielle a vu notre peuple se dresser comme un seul homme contre le plan de l’impérialisme français, de recolonisation de notre pays et porter à a tête du pays Monsieur Patrice TALON.

Ce peuple, se sont les travailleurs salariés, les artisans des villes et campagne, les petits commerçants, les paysans ; c’est la jeunesse scolaire et universitaire, c’est tout ceux là qui se sont mis debout pour porter au pouvoir TALON, avec l’espoir qu’on en finisse avec la mal gouvernance, l’impunité des crimes politique et économique, la violation des libertés, etc. , pour que le Bénin puisse connaitre une véritable rupture d’avec des pratiques anciennes décriées.

Or, après huit (08) mois de gouvernance TALON, à quoi assiste-t-on ?

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Tout se passe comme si le gouvernement de TALON, fâché contre le peuple, se dresse contre lui pour lui faire regretter de l’avoir porter au pouvoir.

Jugez-en :

Après avoir rapidement procédé au règlement des affaires à profit du Président de la République, amassant en quelques jours des milliards dans ses comptes, le pouvoir passa tout aussi rapidement à la répression des manifestants étudiants pour dépassement de “ligne rouge“ , puis procéda à l’interdiction d’organisations d’étudiants ,au blanchiment de l’année académique à la FLASH, à la répression de hauts fonctionnaires réfractaires. Après la tentative avorté d’envoyer AJAVON Sébastien en prison, des médias relayant des points de vue critiques au pouvoir sont arbitrairement fermés au grand dam des populations  et l’arbitraire s’ étale partout :

Au Développement Rural, des structures étatiques qui ont fait leur preuve sont tout simplement dissoutes parce que gênantes pour l’homme des intrants : ONS, ONASA etc. Des travailleurs sont licenciés massivement ;

Dans les Universités : la nouvelle carte universitaire arbitrairement taillée et de façon trompeuse, fait aggraver les problèmes initiaux des universités avec le système LMD : des Ecoles sont fermées en catimini, les étudiants dispersés dans des facultés et à travers tout le pays ;

Dans les autres ordres d’enseignement, des réformes tombent comme sortant des couvents pour seuls initiés, compliquant encore plus les difficultés de l’école :limogeage arbitraire des directeurs d’écoles, torture des élèves normaliens qu’ on a fait échoué à plus de 80% alors qu’ils ont réussi à l’examen pratique et à la soutenance ; retour inexplicable des inspecteurs et conseillers pédagogigues retraités et totalement amortis dans le système éducatif .

Les travailleurs des ministères de la Santé, des Finances, de la Justice ont dû recourir à des grèves de protestation qui durent encore.

Tout le monde doit être assujetti à Patrice TALON et à ses hommes de mains, ministres ou simples commis en mission. Voilà le fond du tableau de la gouvernance TALON.

C’est sur ce fond que depuis le mercredi 04 janvier 2017, à la tête de dizaines de policiers, gendarmes et militaires armés de fusil, de canon à eaux et avec des engins lourds de démolition (bulldozer), le Préfet TOBOULA conduit dans Cotonou la campagne de destruction des boutiques et ateliers des petits vendeurs et artisans sommés de dégager l’espace publique. C’est la réponse de TALON à ces petites gens qui se sont mis debout pour le faire triompher. Une réponse de ruine et d’accablement. Et le pouvoir et ses thuriféraires jubilent, sans vergogne.

Pendant ce temps, juchés dans le gouvernement de Patrice TALON ou ailleurs des voleurs de grands domaines publics jubilent  et narguent le peule !

Il faut les exproprier pour reloger les pauvres gens.

Il faut arracher les sous aux corrompus instigateurs des affaires ICC Service, CENSAD, Maria Gléta, PPEA II etc… Il faut leur faire rendre gorge pour faire souffler les pauvres.

Le CCN/CSTB, indigné, dit NON ! TROP c’est TROP !

Les travailleurs qui par, leurs luttes multiformes et permanentes, ont su se défaire, et du PRPB et du pouvoir failli de YAYI, sauront trouver les moyens de la riposte pour faire échec à l’imposture !

C’est pourquoi le présent CCN en appelle à tous les travailleurs, de tous les secteurs, à la jeunesse studieuse, aux artisans, aux paysans pour qu’ ils se levent avec leurs organisations respectives et barrer la voix à l’arbitraire, aux pillages légalisés, à la nouvelle autocratie en œuvre.

Organisons partout la riposte contre les imposteurs par des Assemblées Générales et toutes les formes de mouvements revendicatifs.

Cotonou, le 12 janvier 2017
Pour le CCN/CSTB
Le Secrétaire Général Confédéral
Paul Essè IKO

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