Le lundi 9 janvier 2017, une journée de protestation ? On est bien tenté de répondre par l’affirmative.
En effet, les médecins en spécialité qui ont déclenché, à compter de ce jour, une grève illimitée dans les CHU du pays et ce même jour, à Parakou, dans la partie septentrionale, des écoliers et enseignants, notamment ceux de l’Ecole primaire publique (EPP/Wokodorou) sise au 3ème arrondissement sont descendus dans les rues de la cité des Kobourous. Ceci, pour dénoncer le mutisme observé par la municipalité face aux mauvaises conditions de travail caractérisées par une insuffisance d’infrastructures (salles de classes) et de mobiliers dans leur établissement.
Selon le directeur du groupe B de l’EPP/Wokodorou, Cyriaque Bocovo, « sur les 24 groupes pédagogiques que compte cette école depuis sa création avec plus de 1.150 écoliers, à peine on a 20 salles de classes au lieu de 24 salles ». Toute chose qui, à en croire le porte-parole des manifestants, contraint parfois les apprenants à être sept sur une table-banc au lieu de deux. Ceci, assure-t-il, influe sur le taux de réussite qui oscille entre 40 et 42%.
Et selon le directeur du groupe B, cette situation dure depuis des années. Mieux, relève-t-il, les courriers adressés aux autorités municipales sollicitant des voyages de sables pour remblayer le module de classe en construction par les parents d’élèves sont restés lettre morte.
Aux dires de M. Bocovo, c’est donc le mutisme des autorités face à cette situation qui les a conduits dans les rues. Et tant que cette situation perdura, prévient le directeur, enseignants et écoliers resteront sans travailler et tous les jours de la semaine dans la cour de l’école.
Laisser un commentaire