Grève dans l’enseignement maternel et primaire: une revendication excessive ?

La branche syndicale du bureau du Conseil sectoriel pour le dialogue social au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire (Csds-Memp) projette une grève d’avertissement de 48 heures à compter du mardi 17 janvier 2017. Mais la plateforme revendicative de ce syndicat a l’air d’un chantage à l’autorité.

Publicité

Entre autres points de leurs revendications, il y a le rapportage de l’arrêté ministériel qui a permis l’identification et la sollicitation d’encadreurs pédagogiques dans le rang des inspecteurs et conseillers pédagogiques récemment admis à la retraite pour régler le problème de l’insuffisance numérique des personnels d’encadrement dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire. Le 20  décembre 2016 à Abomey, le Ministre Salimane Karimou, a rencontré  les membres du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds) pour leur présenter le bien-fondé de cette mesure de rappel de quelques conseillers et inspecteurs pédagogiques toujours exploitables. Une mesure qui, rappelons-le, a reçu l’aval du gouvernement.  Toujours selon le Ministre Salimane Karimou, ces 52 Inspecteurs et 108 Conseillers Pédagogiques appelés ‘’des encadreurs pédagogiques’’ ont une mission spécifique et ne disposent même pas de bureau. Leur mission se limite à 3 sorties pédagogiques par semaine selon une planification hebdomadaire et mensuelle, élaborée et soumise à  la Direction de l’Inspection et de l’Innovation Pédagogique (Diip).

Sabotage ?

Avec la baisse du niveau des apprenants, cette mesure du gouvernement pour assurer le renforcement des capacités des enseignants dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire est venue comme un ouf de soulagement. Mais au lieu d’accompagner cette décision, la branche syndicale du Csds,  y voit plutôt le retour de « vieux démons qui avaient fait le malheur de bon nombre d’enseignants ».

Pour donc lever toute équivoque, le Ministre Salimane Karimou, après avoir pris connaissance de la motion de grève a rencontré les représentants des syndicalistes le vendredi 13 janvier 2017. Lors de cette rencontre, l’autorité, pour rassurer les syndicalistes, les a même autorisés à dénoncer avec preuves, les encadreurs pédagogiques qui outrepasseraient leurs missions.  Mais ces gages donnés par l’autorité n’ont pas suffi pour faire changer d’avis aux syndicalistes. Ce qui laisse penser que leurs vraies motivations sont ailleurs.

Nonobstant cela, le ministre Karimou, soucieux d’un climat apaisé dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire, se dit ouvert au dialoguer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité