Les musulmans, tout comme les fidèles des autres confessions religieuses, ne pourront plus occuper l’espace public pour prier. Le gouvernement du Président Talon n’entend en effet pas faire d’ « exception » sur sa décision d’interdiction de l’occupation de lieux publics.
Lors d’une rencontre dans la matinée de ce mardi 31 janvier 2017 avec une délégation de l’Union islamique du Bénin pour expliquer le bien-fondé de sa décision, le gouvernement de la Rupture et du Nouveau départ, par le biais des ministres Sacca Lafia en charge de l’Intérieur et Joseph Djogbénou de la Justice, l’a fermement laissé entendre.
Au cours de la séance de travail, le Garde des sceaux a rappelé le caractère laïc du pays et insisté sur le fait que la mesure gouvernement vise non pas à restreindre les libertés mais plutôt à protéger chacun dans sa foi.
« Le gouvernement n’empêchera pas que la foi puisse librement s’exprimer mais nous faisons en sorte que dans sa foi, chaque citoyen soit protégé », a affirmé Me Djogbénou. Le « monsieur Justice » du régime de la Rupture et du Nouveau départ, alors que les musulmans demandaient une exception pour le « djouman », la prière du vendredi, a expliqué qu’il s’agit d’une mesure générale et qu’il ne saurait avoir de particularité. « La règle risque de ne pas être appliquée si cette exception doit être accordée », a indiqué le Garde des Sceaux.
Réaffirmant la volonté du gouvernement de ne pas empêcher l’expression de la foi, le ministre de l’Intérieur a, pour sa part, souligné que la décision gouvernement vise entre autres à garantir la sécurité des personnes et des biens et à améliorer le cadre de vie des Béninois.
Laisser un commentaire