Le tollé engendré par le scandale Samtal n’a guère émoussé les ardeurs des proches du régime de la rupture à cautionner le favoritisme dans l’attribution des marchés publics.
Au Ministère de l’Industrie, c’est un scénario presque identique qui se produit avec la société A..D…Créée en septembre 2016, cette modeste société au capital social de 500.000F rafle le juteux marché de 1 milliard de Fcfa pour fourniture de sacs de conditionnement de noix de cajou.
A .D.,. Ainsi se décline les initiales de la nouvelle société qui sera au cœur de toutes les polémiques dans les jours à venir. Son exploit -mais aussi son malheur peut-être- c’est d’avoir réussi à gagner un marché juteux de 1 milliard pour la fourniture des sacs de conditionnement de la production nationale de noix de cajou. Exploit parce que cette modeste société au capital social de 500.000F (cinq cents mille francs) cfa créée le 23 septembre 2016 comme le montre la publication légale du 26 septembre de la même année avec comme gérante Mme A…. Epse A..A. A. C.(publication, dont notre journal a pu avoir copie) vient de se faire attribuer le marché de fourniture de sacs de conditionnement de noix de cajou.
Juteux marché de 1 milliard de Fcfa avec la bénédiction du gouvernement. En effet, selon la lettre de confort du ministre de l’industrie en date du 02 novembre 2016, « le gouvernement Béninois (…) veillera à l’utilisation par les exportateurs de noix de cajou du type de conditionnement retenu et fourni par la société sus-désignée par ses initiales.»
Il s’agit là d’une sorte de favoritisme qui ne dit pas son nom. Cette même lettre informe que ladite société a sollicité un prêt de 1 milliard auprès de d’une grande banque de la place pour exécuter le marché. Pour lui accorder ce marché, aucun appel d’offres n’a été lancé et il n’a jamais existé de Dossier d’appel d’offres(Dao) en la matière.
La lettre de confort nous informe qu’elle « a été retenue après une consultation de plusieurs fournisseurs pour la livraison desdits sacs aux exportateurs par le biais du Conseil national des exportateurs de cajou(CoNeC) ». Cette forme de sélection d’un prestataire est reconnue dans le Code des marchés publics mais obéit bien à des règles. Dans ce dossier, tout a l’air d’être du favoritisme. Comment une société qui a à peine quatre mois de vie peut-elle prétendre à un si gros marché (deux mille fois son capital social) alors qu’elle n’a donné auparavant les preuves de son savoir faire dans le domaine. Comment a-t-elle pu être mise au parfum de l’existence d’un tel marché puisqu’il n’ y a pas eu d’ appel d’offres. Certes la lettre de confort ne représente pas une caution mais à voir les caractéristiques de la société créée il y a quatre mois, son capital social assez modeste et l’importance du marché à lui attribué après une consultation dit-on de plusieurs autres sociétés montre bien que celle-ci a sûrement le soutien d’un personnage assez influent dans le dispositif gouvernemental. Ou à défaut, sa patronne, pas très connue dans le monde des affaires au Bénin, a forcément des bras si longs qu’elle peut prendre un objet tombé par terre tout en restant debout. Joint pas SMS repond que « c’est du faux ».
Nous n’avons pas réussi à avoir la version du Ministre Lazare Sèhouéto qui a produit la lettre de confort. Vivement la lumière sur cette ténébreuse affaire !!
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