Bénin : les médecins en spécialité en grève illimitée depuis ce lundi

Le secteur de la santé au Bénin renoue avec les mouvements de protestation. Après une période d’accalmie relative consécutive à la suspension par l’Intersyndicale des ressources humaines en santé de sa motion de grève, l’arme de la grève est une nouvelle fois brandie dans le secteur sanitaire.

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Et cette fois-ci, ce sont les médecins en spécialité qui sont à l’origine de la grève. Sous la coupole de l’Association Médecins en Spécialité (AMES), ces derniers ont déclenché, et ce, depuis ce lundi 9 janvier 2017, une grève illimitée dans les différents CHU (Centre Hospitalier et Universitaire) du pays.  Ceci, à en croire le Président de l’AMES Dr Gilbert Fassinou, pour exprimer à l’opinion publique leur indignation, leur frustration contre leurs conditions de formations qu’ils qualifient de  « précaires et misérables » et contre le traitement « déplorable » qui leur est réservé dans les espaces CHU.

A travers leur mouvement de cessation de travail, les médecins en spécialité entendent, comme on peut aisément l’imaginer, obtenir la satisfaction de leur plateforme revendicative. Cette plateforme comporte douze revendications. En tête de ces dernières, l’abrogation de l’arrêté rectoral N° 048-2015/UAC /SG/AC/ VR-AARU/SS du 15 juillet 2015 portant fixation des droits universitaires des apprenants en formation pour les diplômes d’études spécialisées à la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université d’Abomey-Calavi.

A en croire les grévistes, avec cet arrêté, les frais ont subi une augmentation de 500.000 FCFA d’emblée contraignant beaucoup de médecins à mettre en berne leur volonté de se spécialiser. « Cette hausse des frais de formation survient dans un contexte où il y a une absence de bourses d’entrée en spécialité avec un concours d’internat qui a du plomb dans l’aile », a souligné Dr Gilbert Fassinou.

Outre cette revendication, les médecins en spécialisation revendiquent, entre autres, la définition du statut du médecin en spécialité au Bénin, l’amélioration du plateau technique des CHU, la baisse des coûts des prestations des soins au CNHU afin de faciliter l’accès des populations à des soins de qualité et l’attribution d’un salaire minimum à tous les médecins en spécialité. 

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