Nigéria : l’arrivée de Trump dope les sécessionnistes biafrais

A peine parvient-il à renverser la vapeur face au groupe terroriste Boko Haram que le Nigéria se trouve à nouveau agité par la turbulence sécessionniste biafraise. 

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Ragaillardi par l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, le mouvement Peuple indigène du Biafra (Ipob) a repris l’agitation de ses idéaux sécessionnistes. Très content de l’installation de Donald Trump à la Maison Blanche, ce mouvement indépendantiste a organisé une manifestation qui s’est soldé par l’arrestation de soixante-cinq de ses membres à Port Harcourt, une ville pétrolière du Sud du Nigéria. Estimant que la manifestation était illégale, les autorités nigérianes ont lancé les forces de sécurités à leur trousse. Ahmed Magaji, commissaire adjoint de la police de l’Etat de Rivers a indiqué dans un communiqué que la police a raisonnablement fait usage de gaz lacrymogènes face aux activistes qu’il accuse d’avoir troublé l’ordre public.

Le mouvement qui avait affiché son soutien à Trump dès le début de la présidentielle américaine dans l’espoir d’obtenir son appui une fois élu, s’est inspiré du Brexit britannique pour annoncer un « Biafrexit ». L’Ipob semble être de retour en force après la sanglante guerre civile dite la guerre du Biafra qui a secoué le Nigéria entre 1967 et 1970. Depuis l’arrestation de leur leader Nnamdi Kanu en octobre 2015, ils multiplient les actions pour faire entendre leur  volonté de se constituer en un Etat différent du Nigéria. Reste à savoir si Trump qui prône la fin de l’interventionnisme américain à l’étranger écoutera leur appel au secours.

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